Né de Nouveau !

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Entre les Mains du Maître

Témoignage. Bakht SINGH. 1/2

Entre les Mains du Maître 

1. Comment J’ai Trouvé la Joie Ineffable et Glorieuse

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis. » Jean 15 :16

Bakht-Singh-testimony (1).jpgDans ce verset le Seigneur nous assure que c’est Lui qui fait le premier pas en nous choisissant. Ce n’est pas nous qui Le connaissons ou le choisissons les premiers. C’est Lui qui nous choisit, mais nous ne comprenons ce mystère qu’à partir du moment où nous L’acceptons comme notre Seigneur et notre Sauveur. J’aimerais vous dire comment le Seigneur m’a choisi conformément à la Parole: « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis. » Jean 15 :16

Ma Jeunesse

Dans ma jeunesse, j’étais fort aigri contre l’Évangile de Christ. Bien qu’ayant été élevé dans une école secondaire de la mission au Pendjab, où j’ai séjourné pendant sept ans, je ne m’étais jamais soucié de connaître quoi que ce soit de Christ. La plupart des garçons qui faisaient leurs études dans cette école haïssaient les chrétiens et se moquaient des maîtres et des pasteurs chrétiens. J’ai fréquenté pendant cinq ans ce collège. Les Hindous et les Musulmans vivaient d’un côté, les chrétiens de l’autre. Pendant ce séjour de cinq ans à l’internat, je ne crois pas avoir visité une seule fois le côté chrétien. Cela vous donnera une idée de mon opposition à tout ce qui était chrétien. Je ne me rappelle plus ce que j’appris alors, mais je me souviens d’avoir haï les élèves chrétiens qui faisaient leurs études avec moi. D’autre part, la plupart d’entre nous, jeunes Hindous, nous avions des préjugés profondément enracinés contre les Musulmans, mais tandis que nous avions l’habitude de jouer et de parler librement avec eux, je ne crois pas que nous nous soyons jamais liés avec les jeunes chrétiens.

Un Rêve

Pour récompenser mon succès à un examen, je reçus un jour une magnifique Bible. J’en déchirai le contenu et ne conservai que la couverture, parce que c’était une très belle reliure cuir. Pendant tout mon temps de collège, je fus un ennemi acharné de l'Évangile de Christ; mais comme j’étais très fervent dans l’exercice de ma propre religion, je passais de nombreuses heures dans les temples Sikhs , accomplissant tous les rites requis.

Certains d’entre vous savent peut être que les Sikhs sont renommés pour leurs oeuvres sociales. Je prenais également une part active dans de telles tâches, mais je ne puis pas dire que j’aie jamais trouvé une véritable joie en observant de tels rites.

Alors que je fréquentais le collège, il m’arrivait fréquemment de faire un certain rêve: Je gravissais avec beaucoup de difficulté une colline haute et escarpée et, après de grands efforts, j’arrivais au sommet. Dès que je l’avais atteint, quelqu’un se trouvait là et me jetait en bas. Dans ma chute, les pointes des rochers labouraient mes côtes. J’en souffrais à tel point que je me mettais à crier dans mon rêve. Mais à la fin de mon rêve, je me trouvais couché sur des coussins de soie très doux, tellement doux que je m’y enfonçais. Le fait d’être ainsi couché sur des coussins doux me donnait un sentiment céleste et je me disais que, si l’on pouvait avoir une telle joie sur des coussins de soie, cela valait bien la peine de subir les souffrances endurées au cours de la chute. Lorsque j’avais neuf ou dix ans, il m’arrivait souvent d’avoir ce rêve; après ma conversion, il se présenta à nouveau et la voix intérieure me dit: « Voilà ton témoignage ».

Ambitions

Comme tout écolier, j’étais fort ambitieux et idéaliste. Quelques-uns de mes camarades avaient une moralité très élevée, d’autres une moralité très basse; certains étaient nobles, d’autres vils. En toute humilité, je puis dire que j’ai réalisé toutes mes ambitions, tous mes désirs; et ce n’est pas peu dire. Les efforts et les plans que je fis pour satisfaire mes désirs peuvent être comparés à mes escalades sur cette colline escarpée. Mais chaque fois que j’avais assouvi ma soif par une réalisation nouvelle, je me trouvais désappointé et désillusionné. Les désappointements et les désillusions représentaient ma chute du sommet de la colline. Mais un jour arriva où j’expérimentai la joie de me trouver étendu sur les doux coussins de soie et ce fut le jour où le Saint-Esprit et la vie de Jésus Christ entrèrent dans ma vie. Mes ambitions étaient d’aller en Angleterre, voir une éducation très poussée, de jouir de l’amitié de toutes sortes de gens et de demeurer fidèle à ma religion. En plus de cela, je désirais vivement porter des habits élégants et savourer des mets de premier choix. Je n’avais pas eu ces désirs dans ma jeunesse, mais ils surgirent plus tard et je fus capable de tous les satisfaire.

Mon père n’était pas du tout favorable à mon départ pour l’Angleterre. Il me promit n’importe quelle somme d’argent, pourvu que je le seconde un jour dans ses affaires. II avait monté une nouvelle manufacture de coton et comme j’étais l’aîné, il comptait sur mon aide. Mais je persistai dans ma volonté d’aller en Angleterre.

Après le baccalauréat, je fus très triste de ce que mon père ne voulût pas me laisser partir pour l’Angleterre, alors que rien d’autre ne pouvait me satisfaire. Nous étions six frères et ma mère m’aimait plus que tous ses autres enfants. « Je vais t’aider à aller en Angleterre, me dit-elle, mais promets-moi de ne pas changer de religion. J’ai entendu dire que les jeunes gens qui se rendent en Angleterre abandonnent leur religion. » – « Crois-tu vrai-ment que je changerais de religion », lui répondis-je, car j’étais alors très fier de ma religion Sikh. Lorsque je l’eus assurée de ma loyauté et de ma fidélité, elle persuada mon père de me laisser partir. Comme homme d’affaires, mon père raisonnait sur le plan financier, comme personne pieuse, ma mère raisonnait sur le plan religieux. En définitive mon père consentit à faire un essai et à m’envoyer tout l’argent dont j’aurais besoin; quant à moi, je promis de vivre très modestement.

En Angleterre

En septembre 1926, j’arrivai en Angleterre et je suivis au collège d’ingénieurs à Londres, le cours de mécanique. Lorsque je fus établi, je me rendis compte très vite qu’il était possible de vivre très confortablement avec 80 roupies par mois, et je demandai à mon ami pourquoi il m’avait écrit de me préparer à dépenser 300 roupies par mois. Je lui dis que je m’apprêtais à écrire à mon père de ne m’envoyer que 80 roupies par mois. Mon ami me dit: « Ne te hâte pas. Attends encore quelques mois et tu apprendras tout à ce sujet ». J’acceptai ce conseil, j’envoyai de faux comptes et j’écrivais à mon père: J’ai dépensé 295 ou 296 roupies ce mois-ci, alors même que je n’en avais dépensé que 80. De cette façon, je pus économiser pendant 7 mois, tantôt 200 roupies, tantôt 250 roupies par mois, tant et si bien que j’avais 1600 roupies en banque à la fin de cette période.

Pendant les trois premiers mois que je passai en Angleterre, je restai fidèle à ma religion. Je gardai mes longs cheveux et ma barbe, parce que les Sikhs ne se font jamais couper les cheveux. Puis je commençai à douter de la nécessité d’avoir les cheveux et la barbe longs, mais je n’eus pas le courage de les faire couper. Je les gardai encore pendant six mois, car je craignais les réflexions de mes amis si je me rasais la barbe. Finalement une solution me vint à l’esprit. Je demandai à l’un de mes amis de ne me les couper que graduellement, un peu chaque jour, de sorte qu’au bout d’un mois tout soit tondu. Je pensais ainsi ne plus être embarrassé, mais il se mit à me couper la moitié de la barbe en laissant l’autre moitié. Je lui dis alors: « Dans ces conditions tu peux également couper le reste ». Lorsque je fus rasé, je devins athée, socialiste et libre-penseur et je croyais pouvoir devenir ainsi un Européen parfait. Puis je me mis à fumer, bien qu’en tant que Sikh, je n’aie jamais touché au tabac. J’achetai des cigarettes de qualité, ainsi qu’un étui en or, et j’étais très fier de montrer mon étui à cigarettes en or à tout le monde. Puis je me mis à boire des liqueurs. Je me vêtis d’habits très coûteux: 400 roupies pour un complet, 35 roupies pour une chemise, 20 roupies pour une cravate et 50 roupies pour une paire de chaussures. Ainsi je dépensai en quatre semaines, mes économies de sept mois. Je compris pourquoi mon ami m’avait dit de ne pas me hâter.


J’appris avec beaucoup de difficultés tous les us et coutumes de l’Occident. Bien que je n’eusse jamais goûté à leur nourriture, j’appris cependant à manger avec couteau et fourchette. Je me mis à fréquenter assidûment théâtres, cinémas et dancings. Je dus m’initier à tout, je voulais agir et vivre comme eux. Je vécus de la sorte pendant environ deux ans. Quand mes cours furent terminés, je me posai la question: Qu’ai-je donc gagné en Angleterre? Je savais que j’y avais appris à porter col et cravate, à astiquer mes chaussures, à peigner mes cheveux et à dire fréquemment merci et pardon, car plus on dit merci et pardon, plus on passe pour être cultivé. J’avais appris à être à la mode et à boire comme eux; en d’autres termes, j’avais appris à adorer mon corps. Un jour je commençai à me poser la question: Suis-je plus heureux qu’autrefois? Mais mon état d’esprit prouvait le contraire, car j’étais devenu plus égoïste, plus orgueilleux et plus avare. Je n’avais plus de sentiment de respect à l’égard de mes parents et de mes amis. J’avais appris que l’on pouvait faire le mal, pourvu qu’on le fît en cachette.

Vanité des Vanités

J’avais parcouru toute l’Angleterre et l’Europe, j’avais visité les musées, les galeries d’art, les cinémas, j’avais porté des habits coûteux, mangé des mets délicats, j’avais trouvé des amis parmi les riches comme parmi les pauvres, parmi les grands et les humbles, j’avais pris part à des oeuvres sociales, je m’étais laissé aller aux plaisirs, j’avais acquis le degré d’éducation que j’avais désiré et pourtant j’étais malheureux. Alors j’ai pensé que je n’étais pas encore assez civilisé. Je demandai à mes amis anglais: « Êtes-vous heureux? » Je posai cette question à des étudiants, à des professeurs et à des employés. J’avais l’habitude de dire: « Vous avez des enfants ravissants, des foyers magnifiques, des parcs spacieux et vous pouvez obtenir à peu près tout ce qui est nécessaire pour votre bien-être. Êtes-vous heureux? » Et je ne pus rencontrer une seule personne qui eût été heureuse. Ainsi je me dis à moi-même que le monde tout entier n’était que "vanité des vanités ».

J’avais cru que, si l’Inde était civilisée, elle deviendrait un paradis, et que l’éducation et l’hygiène écarteraient tous les maux du pays. Et maintenant, je constatais que l’Angleterre elle-même n’était pas en mesure de se libérer de ses maux par l’éducation et les progrès sanitaires. Au contraire, je remarquai encore plus de maux en Angleterre qu’aux Indes. Ainsi j’acquis la conviction que la civilisation et l’éducation ne pouvaient pas résoudre le problème. J’avais l’habitude de considérer la question de la façon suivante: Aux Indes, un pauvre utilise un chiffon sale pour couvrir sa plaie, tandis qu’en Angleterre un riche cache la sienne avec un bandage parfaitement blanc et long de trois mètres, mais le pus et la saleté ne disparaissent pas pour cela.

Visite au Canada

En 1928, un groupe d’étudiants alla faire un voyage de vacances au Canada. J’aurais bien aimé m’y joindre, mais le secrétaire ne voulut pas m’y autoriser. Il m’expliqua que les Américains ne savaient pas comment traiter les Hindous. Il me déconseilla donc de partir avec le groupe. Je lui déclarai que j’étais prêt à me soumettre à n’importe quel traitement et je partis, bien décidé à prouver mon savoir-vivre occidental. Comme la compagnie était nombreuse à bord, il y avait toutes sortes de distractions. Je pris part à toutes.

Le 10 août 1928, je pris connaissance d’une note annonçant un culte dans le salon des 1ères classes. Je me dis à moi-même que, si mes amis et compagnons allaient au culte, je devais également m’y rendre. Cependant une crainte s’empara de moi, car je n’avais jamais été dans une église. Mais comme j’avais fréquenté sans dommage, cinémas, dancings et bars, je pensais qu’un lieu de culte chrétien ne me ferait aucun tort. J’avais appris, en outre, que le salon des premières classes était fort luxueux et je pensais que ce serait là une bonne occasion de le voir. Convaincu par de tels arguments, je m’y rendis et je m’assis tout au fond du salon.

Quand tous se levaient pour chanter des hymnes, je me levais aussi; quand ils s’asseyaient, je faisais de même et quand le prédicateur commença son sermon, je m’endormis pour ne pas écouter. A la fin de la prédication, tout le monde se mit à genoux pour prier, mais je restais assis. Je pensais: « Ces gens ignorent tout de la religion. Ils ont exploité mon pays et je les ai vus manger et boire. Que savent-ils? Après tout, ma religion est la meilleure. » Ainsi mon orgueil national, intellectuel et religieux m’empêcha de m’agenouiller et je voulus sortir. Mais je trouvai un homme agenouillé à ma droite, un autre à ma gauche, et il me parut peu convenable de les déranger. Et pourtant, je ne pouvais pas m’agenouiller. Puis, je me dis: « J’ai été dans des mosquées musulmanes et dans des temples hindous. Je me suis déchaussé et j’ai lavé mes pieds afin de montrer mon respect pour ces lieux. II me faut aussi honorer ce lieu par pure courtoisie. » Brisant donc mon orgueil, tant national qu’intellectuel et religieux, je me mis à genoux.

Le Nom de Jésus

Remarquez bien que j’assistais pour la première fois à un culte chrétien. Je n’avais jamais lu la Bible jusqu’alors et personne ne m’avait parlé du salut. Quand je m’agenouillai, je ressentis un grand changement en moi. Mon corps tout entier se mit à trembler. Je pouvais sentir le pouvoir divin qui entrait en moi et me soutenait. Comme première transformation, je notai une grande joie qui inondait mon âme. Ensuite, je répétai sans cesse le nom de Jésus. Je me mis à dire: « Oh! Seigneur Jésus, béni soit Ton Nom, béni soit Ton Nom !! » Le nom de Jésus devint très doux pour moi. Auparavant, j’avais méprisé ce nom et au cours de discussions et de conversations, je m’en étais même moqué.

Un autre changement se fit encore: je me sentais uni aux Européens. Pendant mon séjour à Londres, je ne m’étais jamais senti leur égal. Je me croyais tantôt supérieur, tantôt inférieur. Quand je parlais aux Anglais, je me sentais supérieur. J’avais l’habitude de dire que j’appartenais à un vieux pays, doté d’une culture très ancienne, mais quand je parlais aux Hindous, je me sentais inférieur et je leur disais que nous ne savions pas manger ni nous vêtir convenablement. Mais c’était la première fois que je me sentais vraiment l’égal des Occidentaux.

Christianisme sans Joie

Je séjournai pendant trois mois au Canada. Nous voyageâmes beaucoup et retournâmes en Angleterre, où je me décidai à assister à un culte. Au mois de novembre 1928, j’assistai pour la première fois à un culte chrétien dans une église. Quand les gens sortirent après le service, je les examinai, mais je ne pus discerner aucune joie sur leurs visages. Je pensai qu’ils étaient certainement tous venus à un enterrement, car je ne pouvais comprendre leur air tellement sérieux. Je trouvai qu’il y avait là quelque chose de faux, car, pour moi les chrétiens devaient être très joyeux. A partir de ce moment, je cessai de fréquenter l’église le dimanche, mais m’y rendais en semaine quand elle était vide. Dans la Cité de Londres, il y a de magnifiques vieilles églises où je passais des heures entières, assis sur ces bancs vides et je trouvais de cette façon une grande paix.

Une Vie Nouvelle

Une année s’écoula ainsi; mais je ne racontais jamais mon expérience à personne; je n’avais pas le courage de le faire, mais l’envie de fumer et de boire avait complètement disparu. Personne ne m’avait dit de l’abandonner, mais j’étais tellement heureux, que je n’avais plus besoin de stimulants.

En 1929, je retournai au Canada. Je devais m’y rendre pour terminer mon cours d’ingénieur agronome. Je devais passer un certain temps dans les usines où l’on fabrique les instruments aratoires et dans les fermes où ces instruments sont employés. En décembre, j’arrivai à Winnipeg. Le 14 décembre 1929, je demandai à l’un de mes amis: « Pourriez-vous me prêter une Bible? » Il me regarda stupéfait, et dit: « Vous, Hindou de race et de religion, vous voulez lire la Bible! J’ai entendu dire que les Hindous n’aimaient pas la Bible ». – « Vous avez raison, lui répondis-je, ces mains ont déchiré une Bible, ces lèvres ont blasphémé contre Christ, mais depuis dix-huit mois, j’aime profondément le Seigneur Jésus. J’aime Son Nom qui résonne de façon si douce pour moi. Mais j’ignore encore tout de sa vie et de son enseignement. » Il mit la main dans sa poche et me donna son Nouveau Testament. Depuis ce jour-là et jusqu’aujourd’hui, ce Testament m’accompagna partout. De retour dans ma chambre, je commençai à lire l’Évangile de Selon Matthieu. Je continuai à lire jusqu’à trois heures du matin et la Parole de Dieu me posséda tout entier. Le matin suivant, je vis que la neige recouvrait le sol et je restai au lit toute la journée, simplement pour lire.

Conviction de Péché

Le deuxième jour, je lisais le troisième chapitre de l’Évangile selon Jean, lorsque arrivé au troisième verset, je m’arrêtai à la première partie de ce verset. Les paroles: « En vérité, en vérité, je te dis » me convainquirent et mon cœur se mit à battre de plus en plus fort. Je sentais quelqu’un à mes côtés et je l’entendis me dire continuellement: « En vérité, en vérité, je te dis ». J’avais l’habitude de dire: « La Bible est un livre occidental ». Mais la voix disait: « En vérité, en vérité, je te dis ».

Je ne me suis jamais senti aussi confus que ce jour-là, car toutes les paroles blasphématoires que j’avais l’habitude de prononcer contre Christ me revenaient à l’esprit; tous les péchés commis à l’école et au lycée remontaient à ma mémoire. J’appris pour la première fois que j’étais le plus grand pécheur et je découvris que mon cœur était mauvais et impur. Mes jalousies mesquines à l’égard de mes amis ou de mes ennemis, toute ma méchanceté: tout devenait clair devant moi. Mes parents pensaient que j’étais un brave garçon, mes amis me considéraient comme un bon ami et le monde me prenait pour un membre honnête de la société, mais je connaissais seul ma véritable condition. Mes larmes se mirent à couler et je dis: « Oh! Seigneur, pardonne-moi. Je suis vraiment un grand pécheur ». Pendant un certain temps, je pensais qu’il ne pouvait pas y avoir d’espoir pour un aussi grand pécheur que moi. Comme je criais, la Voix me dit à nouveau: « Voilà mon corps brisé pour toi, voilà mon sang versé pour la rémission de tes péchés ». Je savais seulement que le sang de Jésus pouvait me laver de mes péchés. Je ne savais pas comment, mais seulement que le sang de Jésus pouvait me sauver. Je ne pouvais pas l’expliquer, mais la joie et la paix entrèrent dans mon âme et j’eus l’assurance que tous mes péchés étaient effacés; je savais que le Seigneur Jésus régnait dans mon cœur. Je continuais simplement à le louer.

Deux jours après, le même ami vint me trouver et me dit: « C’est Noël, et nous avons la coutume de faire des cadeaux à nos amis » – « Ne me faites pas de cadeau, je vous prie », lui répondis-je, car je n’avais pas d’argent pour lui rendre la pareille. Mais il insista et je lui dis finalement: Soit, si vous voulez me faire un cadeau, donnez-moi donc une Bible, puisque je n’ai qu’un nouveau Testament,. Il m’emmena dans une librairie et me dit: « Choisissez vous-mêmes ». Et il m’offrit la Bible que je porte maintenant sur moi; c’est ce livre que je préfère à tout autre, et qui m’est devenu si cher. Je rentrai donc et me lançai dans la lecture du livre de la Genèse. Cette lecture me passionnait à tel point, que je pouvais passer parfois quatorze heures de suite à le lire. Le 22 février 1930, j’avais terminé la lecture du livre tout entier et, pendant ce temps, j’avais aussi étudié le Nouveau Testament à plusieurs reprises. Je me mis donc à relire la Bible une seconde et une troisième fois et je renonçai à la lecture des revues, journaux et romans. J’avais accepté la Bible comme la Parole de Dieu, du premier verset de la Genèse au dernier verset de l’Apocalypse, et aucun doute n’est jamais entré dans mon esprit à l’égard d’aucun passage.

Guérison

Autrefois je me demandais pourquoi certains Chrétiens avaient de la joie et que d’autres n’en avaient pas. Mais plus tard, je compris que ceux qui avaient certains doutes au sujet de la Bible n’avaient pas la joie véritable. Auparavant je ne pouvais pas comprendre les maux que j’avais remarqués autour de moi, mais la Bible résolut toutes mes difficultés. Pendant deux ans, je continuai à lire la Bible. Au cours de ma deuxième lecture, je m’arrêtai à Hébreux 13 :8 « Jésus Christ est le même, hier, et aujourd’hui et éternellement. » Je souffrais depuis de longues années d’un catarrhe nasal. J’avais consulté les meilleurs médecins anglais, sans aucun résultat. Ma vue s’était également affaiblie. Je me mis donc à prier: « Veux-tu guérir mon nez et ma gorge, et me rendre toute ma vue? » Le matin en me réveillant, je constatai à ma grande joie que j’étais guéri. Cela me révéla que mon Seigneur Jésus Christ était le même hier, aujourd’hui et éternellement. Depuis ce moment, j’ai eu le privilège de prier pour la guérison de beaucoup de malades, et le Seigneur a merveilleusement répondu à mes prières.

L’appel au Service

Je fus baptisé le 4 février 1932 à Van-couver au Canada et après le baptême, j’allai de lieu en lieu pour rendre mon témoignage. Au cours de la première semaine d’avril 1932, je fus invité à faire une causerie sur l’Inde. Lorsque la réunion fut terminée, on me retint pour me poser différentes questions: « Que pensez-vous de l’œuvre missionnaire aux Indes? » Je me mis à la critiquer très sévèrement. Lorsque je fus rentré chez moi, je m’agenouillai pour prier, mais je constatai que je ne pouvais pas prier, et la voix me dit: « Qui es-tu pour te mettre au travers de mon œuvre? Tu désires que d’autres se sacrifient, mais toi-même, tu veux retourner aux Indes comme ingénieur et y mener une vie confortable!! » Ces paroles m’allèrent droit au cœur et me firent l’effet d’un coup d’épée. C’était vrai. – J’avais fait tant de plans pour retourner dans mon pays comme ingénieur. J’avais dit que je donnerais tout mon argent pour l’œuvre du Seigneur. Mais il me dit: « Ce n’est pas ton argent que je veux, c’est toi. » Ce matin-là, je m’agenouillai, je Lui demandai pardon, et Lui dis: « Oh! Seigneur Veux-Tu m’accepter? Je suis prêt à aller n’importe où, aux Indes, en Chine ou en Afrique. Je veux tout abandonner pour Toi, amis, parents, biens. » Le Seigneur me dit: « Il te faudra marcher par la foi. Tu ne devras rien demander à personne, pas même à tes amis, ni à tes parents. Tu ne devras pas faire de plans ». – Je répondis: « Seigneur, tu veux, d’une part, que j’abandonne toutes mes revendications sur mes biens et mon foyer, et d’autre part, tu veux que je vive simplement par la foi. Qui pourvoira donc a mes besoins? » Le Seigneur dit: « Ce n’est pas là ton affaire ».

Bien que six années se soient écoulées depuis lors, je peux dire à Sa gloire que je n’ai jamais demandé quoi que ce soit à personne, pas même à mes meilleurs amis. Mais le Seigneur a richement pourvu à tous mes besoins. Je demeurai pendant un an en Amérique comme prédicateur, car j’avais abandonné tous mes projets de futur ingénieur.

Témoignage dans mon Pays

Le 19 octobre 1932, j’écrivais à mon père et lui racontais ma conversion. Le 15 novembre, je demandai au Seigneur d’envoyer à mon père quelqu’un qui pût lui expliquer la lettre que je lui avais écrite à propos de ma conversion, car elle était longue et pleine de références prises dans la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse. Le même jour, mon père alla voir un missionnaire américain de ma ville natale. Le 21 novembre 1932 lorsqu’il reçut ma lettre, il alla trouver ce même missionnaire, dont il avait fait la connaissance et lui dit: « J’ai là cette lettre contenant de nombreuses références bibliques. Voudriez-vous me les expliquer? » Le missionnaire lui donna une Bible en ourdou et lui expliqua la manière de trouver les références. Il fut convaincu que ma conversion correspondait à ma véritable conviction et il m’écrivit qu’il n’y voyait aucune objection et se réjouissait de me savoir heureux dans ma foi.

Le 6 avril 1933 je rentrai à Bombay après sept ans d’absence. Mon père et ma mère vinrent à ma rencontre. Quand je descendis du bateau, la première chose que me dit mon père fut: « Ta mère et moi, nous sommes les seuls à connaître ta conversion. Ne voudrais-tu pas garder ce fait secret et continuer à être un Sikh à cause de l’honneur familial? Tu peux lire la Bible et aller à l’église, mais ne dis à personne que tu es chrétien ». – « Puis-je vivre sans respirer? lui répondis-je. Quand Christ est ma vie comment puis-je vivre sans Lui? » Je lui dis que j’avais donné ma vie toute entière à Christ. Il me demanda: « Veux-tu devenir missionnaire? – « Non » – « Si tu ne cherches pas notre bien, cherche du moins le tien! Si tu deviens missionnaire, certains au moins te respecteront. Si tu vas de lieu en lieu qui t’écoutera, et comment subviendras-tu à tes besognes ? » J’expliquai que Dieu m’avait appelé à ce travail, mais mon père ne put le comprendre. Il dit : « Si tu ne peux pas garder la chose secrète, tu ne peux pas revenir au foyer. » Mon père et ma mère me laissèrent à Bombay et je commençai à faire quelque travail chrétien dans cette ville.

Au bout de deux ou trois semaines, je reçus une lettre de ma sœur. « J’ai appris que tu es revenu, m’écrivait-elle. Veux-tu venir me voir? » Elle ignorait que je fusse devenu chrétien. Elle pensait que j’avais commencé à travailler à Bombay. Je me rendis donc à Karachi pour la voir. Quand elle me vit prêcher au marché et aller à l’église, elle écrivit à mon père en lui disant: « La situation est dangereuse, viens vite. »

Mon père se rendit immédiatement à Karachi. Le soir même, il y eut un conseil de famille avec ma sœur et mon beau-frère, mes frères et mon père. Ma sœur s’emporta et m’injuria. « Tu as quitté une noble religion, me dit-elle, et tu es devenu un proscrit. » – « Je suis pire qu’un proscrit, répondis-je, car vous ne pouvez voir l’état de mon cœur. Le Seigneur Jésus m’a dit que je suis le plus grand des pécheurs. » Lorsque j’eus prononcé ces paroles, ma sœur s’emporta encore davantage et voulut proférer quelques paroles contre Christ. Mon père me demanda ma Bible en ourdou et je la lui donnai. Il commença à lire différents passages du Nouveau Testament. « Nous t’avions convoqué pour que tu le réprimandes et tu te mets à prêcher Christ » dit ma sœur. « Tu n’as aucun droit de critiquer le Seigneur Jésus, puisque tu ne sais rien de Lui », répliqua mon père. « Tu peux dire ce que tu veux contre ton frère, mais ne dis rien contre Christ. » Ils restèrent tous stupéfaits et se séparèrent.

La Conversion de mon Père

Le lendemain, mon père assista à un culte et après le service, nous nous promenions tous les deux dans la rue, quand un Sikh que j’avais eu le privilège d’amener à Christ, vint à notre rencontre. Il raconta son expérience à mon père. Celui-ci lui dit qu’après son entrevue avec moi à Bombay il était tout malheureux. Il était allé voir des sadhous et des sanyasis et leur avait demandé de lui indiquer le moyen de trouver la véritable paix. Mais tous lui avaient dit que c’était une chose très difficile à atteindre. Un certain dimanche, mon père passa devant une église à Lahore. Le service allait commencer, il y entra, sans y faire particulièrement attention et s’assit dans l’une des dernières rangées. Dès que le service fut commencé, il vit une grande lumière. En apercevant la lumière éclatante, il s’écria: « Oh Seigneur, Tu es aussi mon Sauveur. » Et une grande paix vint inonder son âme.

Avant de quitter Karachi, mon père me dit: « Tu peux rentrer au foyer quand tu le voudras. » Ainsi je rentrai. Tous mes amis et connaissances vinrent me voir. Ils me faisaient des remontrances du matin au soir. Chaque homme et chaque femme avait quelque chose à dire. Mais je demeurais calme.

Puis mon père me dit: « Pourquoi ne rends-tu pas ton témoignage à l’église? » Mais le pasteur hindou de l’assemblée locale ne voulut pas m’y autoriser. Il dit: « Tu as tant de connaissances et d’amis dans cette ville. Vu leur mentalité, ils créeraient certainement du trouble. » – « Je suis prêt à tout », lui dis-je. Des réunions eurent donc lieu dans l’église nouvellement construite, et des gens de toutes sortes y vinrent. On avait de la peine à trouver une place, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. J’y rendis mon témoignage et, après la réunion, beaucoup de gens se rassemblèrent autour de moi et me dirent: « Nous aimerions te poser quelques questions. » Et je me mis à leur disposition.

L’un d’eux me demanda: « Est-ce que ta religion te permet de désobéir à tes parents? Est-ce que ton amour te permet de décevoir tes parents? Si ton père a dépensé 25.000 roupies pour ton éducation, il était certainement de ton devoir de lui demander son consentement pour devenir chrétien. Considère ton père: C’est un homme brisé dans son cœur. Est-ce cela que tu appelles aimer ? » J’allais répondre lorsque mon père se mit à parler. Mon père a une voix aussi forte que la mienne. Il dit donc aussi fort qu’il put: « Je ne suis pas du tout un homme au cœur brisé. Pourquoi associez-vous mon nom à tout cela? Je suis convaincu que mon fils possède la paix véritable. Avant que vous posiez d’autres questions, j’aimerais vous demander s’il y en a un seul d’entre vous qui puisse affirmer avoir en lui la paix éternelle. Je sais que mon fils à la paix véritable. Avancez, s’il vous plaît, si, vous aussi, possédez cette paix. Car je ne permettrai à personne d’entre vous de poser ces questions, s’il n’a pas la vraie Paix. » En entendant ces mots, les gens me regardèrent d’abord moi, puis ils regardèrent mon père, puis ils se dispersèrent.

Depuis ce moment-là, j’ai eu souvent le privilège d’aller dans ma ville natale et j’y ai dirigé plusieurs réunions dans l’église locale. A présent, la haine des premiers jours a disparu. Mon père est vraiment né de nouveau et il en rend témoignage. Il est très fidèle, mais il n’a pas encore été baptisé. Il voulait attendre ma mère qui est très religieuse. Elle dit avoir donné un fils au Seigneur Jésus-Christ et elle a foi en Lui. Un jour, ma mère eut un accès de fièvre typhoïde. Mon frère appela un médecin anglais pour la soigner. Lorsqu’il fut reparti, elle me dit: « Je ne prendrai aucun médicament. Vous prierez et je serai guérie. » La nuit même le Seigneur la guérit. Mon père lit tous les jours la Bible et ma mère écoute attentivement, mais elle n’est pas encore née de nouveau. Puis-je demander vos prières pour elle? Mon père, lui, est né de nouveau, ainsi que l’un de mes jeunes frères qui a été baptisé.

(P. S. : Depuis que j’ai écrit ces lignes, j’ai eu le privilège de baptiser mon père, le 25 décembre 1945, à Madras et il a été appelé par le Seigneur dans la gloire le 3 juillet 1946.)

« Car le figuier ne fleurira pas, et il n’y aura point de produit dans les vignes; le travail de l’olivier mentira, et les campagnes ne produiront pas de nourriture; les brebis manqueront dans le parc, et il n’y aura pas de bœufs dans les étables. Mais moi, je me réjouirai en l’Éternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut. » Habakuk 3 :17-18

La Nouvelle Naissance

Nous nous demandons souvent comment saisir la présence constante de Dieu, comment discerner la volonté parfaite de Dieu et comment devenir un instrument de salut pour nos bien-aimés: amis, voisins, ennemis.

« Tout ce que le Père me donne viendra à moi », Jean 6 :37. Le Seigneur Jésus Christ nous assure par ces paroles qu’Il accueillera chacun de ceux qui désirent Le connaître, L’avoir et être conquis par Lui. Ainsi ceux d’entre vous qui sont lourdement chargés de péchés et de soucis terrestres sont invités en ce moment même à venir à Lui sans hésitation. Dois-je vous dire qu’au moment même où vous ferez un effort pour venir au Seigneur Jésus Christ, toutes les puissances des ténèbres commenceront à travailler dans votre cœur et à y susciter des doutes, des craintes et des appréhensions. Mais l’assurance nous est donnée par ce Seigneur même qui a dit: « Toute autorité m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » (Matthieu 28 :18). Il est aussi écrit dans Jérémie 29 :13, « Vous me chercherez, et vous me trouverez, car vous me rechercherez de tout votre cœur. » Et le Seigneur dit: « En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle. » Jean 6 :47. Votre part à vous, c’est de vous agenouiller et de croire en Lui; et sa part à Lui, c’est de vous faire le don de la vie éternelle qui nous est offerte librement. « Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » Éphésiens 2 :8

Ainsi, cher ami lecteur, si tu es convaincu, par le Saint Esprit, de tes péchés et de ta nature pécheresse, ne sois pas effrayé de tous les doutes et de toutes les craintes, que l’ennemi sèmera dans ton esprit. Accepte le Seigneur Jésus dans ton cœur et Il viendra en toi comme l’espérance de la gloire: « Auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-à-dire Christ en vous l’espérance de la gloire. » Colossiens 1 :27.

La venue et la vie du Seigneur Jésus Christ dans nos cœurs est appelée l’expérience de la Nouvelle Naissance. C’est le simple fait d’accepter que le Seigneur Jésus-Christ vive dans nos cœurs, comme Il l’a dit Lui-même: « Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et qu’il ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui, et lui avec moi. » Apocalypse 3 :20. Le Seigneur Jésus ne se frayera jamais par force un passage dans ton cœur. Si tu entends sa voix, n’endurcis donc pas ton cœur. Le moment même où tu lis ce livre peut être le jour de ton salut. Car Il dit: « Au temps agréé je t’ai exaucé, et en un jour de salut je t’ai secouru. Voici, c’est maintenant le temps agréable; voici, c’est maintenant le jour du salut. » 2 Corinthiens 6 :2

Si tu n’obéis pas maintenant à sa voix, ton cœur s’endurcira de plus en plus et la lumière refusée deviendra ténèbres. L’Esprit de Dieu ne luttera pas toujours avec l’homme. L’Éternel dit: « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme. » Genèse 6 :3. L’Esprit de Dieu a lutté avec toi, en te présentant tous tes péchés et la corruption de ta mauvaise nature. Souviens-toi qu’un jour tes membres eux-mêmes commenceront à se corrompre et répandront l’odeur fétide du péché et, en ce jour, le péché que tu as dissimulé sous le vêtement de la culture, de la civilisation, des mœurs, des coutumes, des sourires et des doux propos sera mis à nu. « Il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé. » Luc 12 :2. Sur toute la terre et au cours de tous les âges, les hommes ont essayé de couvrir le péché. La lèpre, sans doute, peut dissimuler l’endroit qu’elle affecte, en son stade initial, mais, un jour, la lèpre apparaîtra aux doigts et aux orteils, et en d’autres parties du corps. De la même façon, nos péchés sont amenés à la lumière par le regard scrutateur de Dieu. Puis-je te prier de t’agenouiller et de dire, devant le Seigneur ces mots: « Sonde-moi, ô Dieu! et connais mon cœur; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle. » Psaumes 139 :23-24. Sois certain qu’à partir du moment où tu t’agenouilleras et où tu commenceras à dire ces paroles, ton orgueil sera brisé et la racine de ton péché sera détruite par le sang précieux de Christ. Quand le Saint Esprit découvre à tes yeux les péchés commis depuis les jours de ton enfance, reconnais-les en ces termes: « Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité; j’ai dit, Je confesserai mes transgressions à l’Éternel; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché. » Psaumes 32 :5

Confession

Confession signifie humilité. Dieu ne peut pas faire d’exceptions. A moins de confesser nos péchés à genoux, et de les confesser tous, un certain orgueil restera dans nos cœurs et Dieu ne peut pas entrer dans un cœur orgueilleux: « Car ainsi dit celui qui est haut élevé et exalté, qui habite l’éternité, et duquel le nom est le Saint, J’habite le lieu haut élevé et saint, et avec celui qui est abattu et d’un esprit contrit, pour revivifier l’esprit de ceux qui sont contrits, et pour revivifier le cœur de ceux qui sont abattus.» Esaïe 57 :15. Plus nous nous approchons du Seigneur, plus nous prenons conscience de la corruption de notre mauvaise nature. Lorsque Job vit Dieu, il prononça ces paroles: « Mon oreille avait entendu parler de toi, maintenant mon oeil t’a vu, C’est pourquoi j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre. » Job 42 :5-6

Après notre confession, nous sommes prêts à recevoir le Prince de la Paix dans notre cœur et, au moment même où nous L’acceptons comme notre Seigneur, nous devenons Ses enfants. « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu. » Jean 1 :12. Ainsi croire en Son Nom signifie Le recevoir comme le Seigneur Jésus Christ vivant dans nos cœurs, après que nos péchés aient été lavés par son sang. Nous sommes aussi rapprochés de Lui par son sang. « Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ. » Éphésiens 2 :13. Et ce même sang de Christ purifie notre conscience de toute oeuvre morte. « Combien plus le sang du Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, pour que vous serviez le Dieu vivant! » Hébreux 9 :14

Triple Victoire

Aussi longtemps que notre conscience n’est pas purifiée, nous sommes incapables de vaincre le péché. Ainsi, cher Ami, dès que tu acceptes par la foi le sang du Seigneur Jésus Christ pour la purification des péchés, tu es libéré de l’esclavage du péché et de l’esclavage de toute espèce de crainte. Trois choses nous sont offertes comme dons gratuits, lorsque nous acceptons le Seigneur Jésus Christ comme notre sauveur personnel. D’abord la victoire sur le monde: « Parce que tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde; et c’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi. » 1 Jean 5 :4. Ensuite, la victoire sur le péché : « Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche pas, mais celui qui est né de Dieu se conserve lui-même, et le méchant ne le touche pas. » 1 Jean 5 :18. Enfin, nous avons la victoire sur la mort: « Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c’est la loi. Mais grâces à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ! » 1 Corinthiens 15 :56-57.

En recevant ces trois dons, nous devenons collaborateurs du Seigneur Jésus Christ. « Car nous sommes collaborateurs de Dieu; vous êtes le labourage de Dieu, l’édifice de Dieu.» 1 Corinthiens 3 :9. Étant devenus Ses collaborateurs, nous siégeons ensemble avec Lui: « Et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus » Éphésiens 2 :6. Ceux qui deviennent collaborateurs du Seigneur Jésus Christ deviennent également participants de son royaume céleste et de toutes les choses qui lui appartiennent. « Que personne donc ne se glorifie dans les hommes, car toutes choses sont à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir, toutes choses sont à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu. » 1 Corinthiens 3 :21-23. Ayant donc l’assurance de posséder toutes ces choses, nous avons la paix parfaite dans nos cœurs . « Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix; je ne vous donne pas, moi, comme le monde donne. Que votre cœur ne soit pas troublé, ni craintif. » Jean 14 :27.

Cher ami lecteur, je vous invite à accepter ici même ces paroles, au Nom du Seigneur Jésus Christ. En les lisant, tombez à genoux et reconnaissez-Le comme le Seigneur des seigneurs, le Prince de la Paix, le Roi des rois et comme votre véritable ami personnel. Je puis dire par expérience qu’aucune joie au monde ne saurait être comparée à la joie de posséder le Seigneur Jésus Christ vivant en nous. Il résout mes problèmes, Il répond à mes questions, Il porte mes fardeaux, II donne la force de vaincre dans les tentations et Il me rend capable de partager ma joie avec d’autres. En même temps, Il me fait l’honneur de marcher avec moi et de s’entretenir avec moi, à chaque étape de ma vie. Voulez-vous L’accepter comme votre Seigneur et Sauveur aujourd’hui même? Que le Seigneur vous bénisse. Que le Seigneur veuille vous accorder une compréhension de ses mystères secrets et la foi simple de proclamer les grandes choses d’un grand Dieu. C’est là ma prière pour vous.

 

 

SUITE PARTIE 2



20/08/2011
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