Né de Nouveau !

Né de Nouveau !

Réflexion du jour

 

 

 

 

Sermon qui avait été prêchait par Charles Wesley .

Ephésiens 5,14 1742, prêché par Charles Wesley devant l’Université d’Oxford

 

« Réveille-toi, toi qui dors, et te relève d’entre les morts, et Christ t’éclaira ». (Eph 5 : 14)

 

.... J’ai un message pour toi de la part de Dieu. En son nom, je te somme de fuir la colère à venir.

Ame inconvertie, vois ton image dans Pierre condamné, chargé d’une double chaîne et couché entre deux soldats dans une noire prison, dont la porte est gardée par d’autres soldats (Act 12 : 6).

 

La nuit est déjà avancée et va faire place au matin fixé pour ton supplice. Et dans une situation aussi dangereuse, tu dors profondément, dans les bras du démon, au bord de l’abîme, dans la gueule ouverte de l’éternelle destruction ! Oh ! puisse l’ange du Seigneur s’approcher de toi, et la lumière éclairer ta prison !

 

Et puisses-tu sentir le choc d’une main toute-puissante qui t’arrache au sommeil, et entendre une voix te dire : « Lève-toi promptement, ceins-toi, et attache tes souliers, mets la robe et suis-moi (Act 12 : 7,8)  ».

 

Réveille-toi, esprit immortel, de ton rêve de félicité mondaine ! Dieu ne t’a-t-il pas créé pour lui-même ? Tu ne peux donc trouver ton repos qu’en lui.

 

Reviens, âme errante ! vole vers ton arche. Ce monde n’est point ta patrie ; ne cherche pas à t’ y construire des tabernacles.

Tu es un étranger et un voyageur sur la terre, une créature d’un jour ; mais tu vas aborder bientôt à un rivage où rien ne change plus.

Oh ! hâte-toi. L’éternité va commencer pour toi, une éternité de bonheur ou de misère, une éternité qui va dépendre de ce moment même.

 

Quel est l’état de ton âme ? si Dieu te la redemandait, tandis que je parle, serais-tu prêt pour la mort et pour le jugement ? Pourrais-tu soutenir les regards de Celui dont « les yeux sont trop purs pour voir le mal ? (Hab 1 : 13) » As-tu tes dispositions requises pour être admis à participer à « l’héritage des saints dans la lumière ?

(Col 1 : 12) »

 

As-tu « combattu le bon combat et gardé la foi ? (2Ti 4 : 7) »

Es-tu en possession de la seule chose nécessaire ? As-tu recouvré l’image de Dieu, « qui consiste en une sainteté et une justice véritables ? (Eph 4 : 24) »

 

T’es-tu dépouillé du vieil homme, et t’es-tu revêtu du nouveau ? Es-tu « revêtu du Seigneur Jésus-Christ ? As-tu de l’huile dans ta lampe, la grâce de Dieu dans ton cœur ? Aimes-tu « le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force ? (Mr 12 : 30) »

 

L’esprit, qui était en Jésus est-il aussi en toi ? Es-tu un vrai chrétien, c’est-à-dire une nouvelle créature ? Les choses vieilles sont-elles passées, toutes choses sont-elles devenues nouvelles ? Es-tu « participant de la nature divine ? (2Pi 1 : 4), reconnais-tu que « Christ est en toi, à moins que tu ne sois réprouvé ? (2Co 12 : 5) » reconnais-tu que Dieu demeure en toi, et toi en Lui, « par son Esprit qu’il t’a donné ? (1Jn 3 : 24) »

 

Ne reconnais-tu pas que « ton corps est le temple du Saint-Esprit, qui t’a été donné ? (1Co 6 : 19) » As-tu « reçu le Saint-Esprit » (Act 19 : 2) »

 

Ou Bien cette question te surprend-elle ; et ne sais-tu pas même qu’il y ait un Saint-Esprit ? Si ces questions t’offensent, sois assuré que tu n’es pas chrétien et, que tu n’as pas même envie de le devenir. Non, les prières mêmes deviennent un péché, et aujourd’hui même tu t’es solennellement moqué de Dieu, en lui demandant. l’inspiration de son Saint-Esprit, alors que tu ne crois pas qu’il y ait quelque chose de tel à recevoir.

 

Cependant, je dois, sur l’autorité de Dieu et sur celle de notre Eglise, te réitérer la question : « As-tu reçu le Saint-Esprit ? » Si tu ne l’as pas reçu, tu n’es pas encore un chrétien, car un chrétien est un homme « oint du Saint-Esprit et de puissance (Act 10 : 38)  ».

 

Tu ne possèdes pas encore « la religion pure et sans tache (Ja 1 : 27)  ». Sais-tu bien ce que c’est que la religion ? Sais-tu que c’est une « participation à la vie divine (2Pi 1 : 4) » , la vie de Dieu dans l’âme de l’homme, « Christ en toi, l’espérance de la gloire ? (Col 1 : 27) Sais-tu que c’est le bonheur et la sainteté, le ciel commencé sur la terre, le royaume de Dieu au dedans de toi ? Sais-tu qu’elle « ne consiste pas dans le manger ni le boire » , ni rien d’extérieur, mais « dans la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit ? (Ro 14 : 17)  ».

 

Sais-tu qu’elle est un royaume éternel établi dans ton âme une « paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » (Phi 4 : 7), une « joie ineffable et pleine de gloire ? (Gal 5 : 6)  ».

 

Sais-tu bien qu’ « en Jésus-Christ il ne sert de rien d’être circoncis, ou de ne l’être pas, mais qu’il faut avoir la foi qui est agissante par la charité, (Gal 5 : 6) » et qu’il faut être une nouvelle créature ?

 

Vois-tu la nécessité de ce renouvellement intérieur, de cette naissance spirituelle, de cette résurrection d’entre les morts, de cette sainteté ? Et es-tu bien convaincu que « sans la sanctification, personne ne verra Seigneur ? (Heb 12 : 14) » La recherches-tu,

« l’étudiant à affermir ta vocation, et ton élection (2Pi 1 : 10) », « travaillant à ton salut avec crainte et tremblement (Phi 2 : 12) », « t’efforçant d’entrer par la porte étroite ? (Lu 13 : 24) » Es-tu sérieusement préoccupé au sujet de ton âme ?

 

Et peux-tu dire à Celui qui sonde les cœurs : C’est après toi, mon Dieu, que je soupire ? « Seigneur, tu connais toutes choses, tu sais que je voudrais t’aimer ? Tu espères être sauvé ; mais quelle raison peux-tu donner de l’espérance qui est en toi ? Allègueras-tu que tu n’as fait de tort à personne, ou que tu as fait beaucoup de bien ? diras-tu que tu n’es pas comme les autres hommes, que tu es sage, instruit, honnête et moralement bon, en possession de l’estime des hommes et d’une bonne réputation ?

 

Hélas ! tout cela ne te rapprochera jamais de Dieu, tout cela est, à ses yeux, plus léger que la vanité même. Connais-tu Jésus-Christ, qu’Il a envoyé ?

 

T’a-t-il enseigné que « nous sommes sauvés par grâce, par la foi ; que cela ne vient pas de nous, que c’est, le don de Dieu, que ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie ? (Eph 2 : 8,9)  ».

 

As-tu reçu, comme base de toute ton espérance, « cette parole certaine, que Jésus-Christ est venu au monde pour sauver les pécheurs ? (1Ti 1 : 15) »

 

As-tu appris ce que signifient ces paroles : « Ce ne sont pas les justes que je suis venu appeler à la repentance, mais les pécheurs (Mat 9 : 13) « Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues ? (Mat 15 : 24) »

 

Es-tu déjà (que celui qui l’entend le comprenne !) perdu, mort, condamné ? Sais-tu ce que tu mérites ? Sens-tu ce qui te manque ? Es-tu pauvre en esprit ? Cherches-tu Dieu avec larmes, en refusant, d’être consolé ? Le prodigue est-il « rentré en lui-même » , et prend-il son parti d’être considéré comme étant « hors de lui-même » par ceux qui en sont encore à se nourrir des carouges qu’il a laissées ? à vivre saintement en Jésus-Christ ?

 

Et souffres-tu en conséquence la persécution ? Les hommes disent-ils faussement contre toi toute sorte de mal, à cause du Fils de l’homme ?

 

Oh ! puissent toutes ces questions vous faire entendre la voix qui ressuscite les morts, et vous faire sentir le marteau de la Parole, qui brise en pièces les rochers ! « Si vous entendez sa voix. aujourd’hui (pendant qu’il est dit : Aujourd’hui), n’endurcissez point vos cœurs (Heb 3 : 7,8,13).

 

Et maintenant, « réveille-toi, toi qui dors » dans la mort spirituelle, de peur que tu ne t’endormes dans la mort éternelle ! Aie le sentiment de ton état de perdition, et « relève-toi d’entre les morts ». Laisse tes anciens compagnons dans le péché et dans la mort. « Sauve-toi du milieu de cette race perverse (Act 2 : 40)  ». « Sors du milieu d’eux et t’en sépare, dit le Seigneur, et ne touche point à ce qui est impur, et je te recevrai (2Co 6 : 17) »

 

« Et Christ t’éclairera ! »  C’est cette promesse que je veux enfin expliquer. Combien n’est-il pas encourageant de penser que, qui que tu sois qui obéis à l’appel de Christ, tu ne peux pas chercher en vain sa face !

 

Si maintenant même tu te relèves d’entre les morts, il a pris l’engagement de t’éclairer. Le Seigneur le donnera la grâce et la gloire la lumière de sa grâce ici-bas, et la lumière de sa gloire lorsque tu recevras la couronne incorruptible. « Ta lumière éclora comme l’aube du jour, et les ténèbres seront comme le midi Esa 58 : 8,10) »

 

« Dieu, qui a dit que la lumière sortit des ténèbres, répandra sa lumière dans ton cœur, pour faire briller la connaissance de sa gloire, en la présence de Jésus-Christ (2Co 4 : 6)  ».

 

« Sur vous qui craignez le nom de l’Eternel, se lèvera le soleil de la justice, et la santé sera dans ses rayons (Mal 4 : 2)  ». Et en ce jour, il te sera dit : « Lève-toi, sois illuminée, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Éternel s’est levée sur toi (Esa 60 : 1)  ».

 

Car Christ se révèlera lui-même en toi, et il est la vraie lumière. Dieu est lumière, et il se donnera lui-même à tout pécheur réveillé qui s’attend à lui. Et tu seras alors un temple du Dieu vivant, et « Christ habitera en ton cœur par la foi, et, étant enraciné et fondé dans la charité, tu pourras comprendre avec tous les saints, quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de cet amour de Christ, qui surpasse toute connaissance (Eph 3 : 17-19)  ».

 

Voilà votre vocation, mes frères. Nous sommes appelés à être « une maison de Dieu en esprit », (Eph 2 : 22) et, par son Esprit habitant en nous, à être saints ici-bas, et participants de l’héritage des saints dans la lumière. Telle est l’incomparable grandeur des promesses qui nous sont données, données dès maintenant à nous qui croyons !

 

Car par la foi nous recevons, « non l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu », (le résumé de toutes les promesses), « afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu (1Co 2 : 12)  ».

 

L’Esprit de Christ est ce grand don de Dieu qu’il a promis à l’homme, en divers temps et en plusieurs manières, et qu’il a pleinement répandu depuis que Christ a été glorifié. Il a ainsi accompli ces promesses faites aux pères : « Je mettrai mon Esprit au dedans de vous, et je ferai que vous marcherez dans mes statuts (Eze 36 : 27)  ».

 

« Je répandrai des eaux sur celui qui est altéré, et des rivières sur la terre sèche ; je répandrai mon Esprit, sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi (Esa 44 : 3)  ».

 

Vous pouvez tous devenir de vivants témoignages de ces choses, de la rémission des péchés et du don du Saint-Esprit. « Si tu peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit (Mr 9 : 23)  ».

 

Qui parmi vous craint l’Eternel, et marche cependant dans les ténèbres ? Je te le demande au nom de Jésus : Crois-tu que son bras n’est pas raccourci ? qu’il est toujours puissant pour sauver ? qu’ « il est le même hier, aujourd’hui et éternellement ? (Heb 13 : 8) » qu’il a maintenant. « l’autorité de pardonner les péchés sur la terre ? (Mat 9 : 6) ».

 

« Mon fils, prends courage, tes péchés te sont pardonnés. (Mat 9 : 2)  ». Dieu, pour l’amour de Christ, t’a pardonné. Crois cela, non comme ta parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la Parole de Dieu (1Th 2 : 13) ; » et tu es justifié gratuitement par la foi. Et c’est aussi par la foi qui est en Jésus que tu seras sanctifié, et que tu pourras attester que « Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est en son Fils (1Jn 5 : 11).

 

Hommes frères, laissez-moi vous parler librement, et souffrez qu’une parole d’exhortation vous soit adressée par l’un des moins estimés dans l’Église. Votre conscience vous rend témoignage par le Saint-Esprit, que ces choses sont vraies, du moins si vous avez goûté combien le Seigneur est bon.

 

« C’est ici la vie éternelle de connaître le seul vrai Dieu, et Jésus-Christ qu’il a envoyé (Jn 17 : 3)  ».

 

Cette connaissance expérimentale est le seul vrai christianisme. Celui-là est un chrétien, qui a reçu l’Esprit de Christ, et celui-là n’est pas un chrétien qui ne l’a pas.

 

Et il n’est pas possible de l’avoir reçu sans le savoir. Car « en ce jour-là, dit Jésus (lorsqu’il viendra, vous connaîtrez que je suis en mon Père, et vous en moi, et moi en vous (Jn 14 : 20)  ». C’est là cet « Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous le connaissez, parce qu’il demeure avec vous et qu’il sera en vous (Jn 14 : 17).

 

 

.../... Mes frères, il est grand temps de nous réveiller de notre sommeil, avant que la grande trompette du Seigneur ne se fasse entendre, et que notre pays ne devienne un champ du sang.

 

 

Puissions-nous « reconnaître les choses qui regardent notre paix, avant qu’elles ne soient cachées à nos yeux ! (Lu 19 : 42) »

 

Seigneur, convertis-nous à toi, et que ta colère s’éloigne de nous.

 

Seigneur, « regarde des cieux, et vois et visite cette vigne (Ps 80 : 15) » et fais-nous reconnaître le temps de notre visitation.

 

« O Dieu de notre délivrance, aide-nous pour la gloire de ton nom !

 

Délivre-nous, pardonne-nous nos péchés, pour l’amour de ton nom ! (Ps 79 : 9)

 

Et nous ne nous détournerons plus de toi. Rends-nous la vie, et nous invoquerons ton nom. O Eternel, Dieu des armées, ramène-nous ! Fais reluire ta face et, nous serons délivrés ! (Ps 80 : 19,20) »

 

« Or, à Celui qui, par la puissance qui agit, en nous, peut faire infiniment plus que ce que nous demandons et que nous pensons ; à Lui soit rendue la gloire dans l’Eglise, par Jésus-Christ, dans tous les âges, aux siècles des siècles.(Eph 3 : 20,21)  ».

 

 

AMEN

 

 

 

 


 

 

       

 

 



01/03/2009
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