partie 3
Chapitre 8 : Des solutions qui n'en sont pas.
Pour régler le problème du péché dans sa vie, le Chrétien charnel a recours à toutes sortes de solutions, mais aucune ne lui donne satisfaction. Après une période d'euphorie, où il croit enfin avoir trouvé ce qu'il cherchait, il se rend compte qu'il n'a aucune victoire définitive sur le péché, aucune satisfaction spirituelle profonde, et il s'installe dans le découragement, jusqu'à ce qu'une nouvelle mode l'attire et lui redonne espoir, mais en vain.
Parmi les principales fausses solutions auxquelles le Chrétien charnel peut avoir recours, nous pouvons citer celles qui sont les plus fréquentes :
- La délivrance des démons.
La Bible nous montre que les hommes peuvent être démonisés. Jésus a passé une bonne partie de Son ministère à délivrer des possédés, des hommes et des femmes oppressés ou influencés par des démons. La plupart étaient des Juifs, dont un certain nombre étaient religieux et fréquentaient les synagogues.
Il y a donc une place dans la Bible pour la délivrance de ceux qui sont oppressés par des démons, et un Chrétien rempli du Saint-Esprit ne peut manquer d'être confronté aux puissances démoniaques.
Mais, curieusement, les épîtres de Paul et des autres apôtres, qui s'adressent à des Chrétiens remplis de l'Esprit, parlent très peu de la délivrance des démons en ce qui concerne les Chrétiens. Le Nouveau Testament ne dit nulle part qu'un Chrétien puisse être démonisé. Mais il ne dit nulle part, non plus, qu'il ne puisse pas l'être. Nous avons rencontré assez souvent des Chrétiens qui étaient certainement nés de nouveau, et qui présentaient des symptômes démoniaques dans leur vie.
Il s'agit donc d'un domaine important. Il nous faut à ce sujet avoir une position équilibrée, pour pouvoir réellement aider nos frères de manière efficace. Voici ce que nous croyons à ce propos :
Comme un Chrétien né de nouveau possède un esprit régénéré, saint et juste, il est impossible qu'il soit possédé par un démon, au sens où un païen peut l'être. Un démon ne peut pas habiter dans l'esprit d'un Chrétien régénéré, dans ce lieu très saint où réside le Saint-Esprit. Un Chrétien né de nouveau est la possession de Jésus-Christ. Il lui appartient. Il a été racheté par le Sang précieux de Jésus. Il ne peut plus être "possédé" par Satan, au sens littéral du terme.
En revanche, il est tout à fait possible qu'un démon puisse oppresser ou contrôler les autres parties de l'être d'un Chrétien, c'est-à-dire son âme et son corps, notamment si ce Chrétien continue à marcher par la chair. La chair a les mêmes pensées et désirs impurs que les démons. La chair représente toujours la porte d'entrée idéale pour des démons dans la vie d'un Chrétien.
Cela dit, faut-il recourir à la délivrance pour libérer un Chrétien né de nouveau de l'oppression ou de l'influence démoniaque que l'on peut discerner dans sa vie ? Ma réponse est claire : "Non, sauf dans des cas très rares, notamment quand nous sommes en présence d'une manifestation démoniaque violente, et que la victime ne peut pas réagir, ou dans le cas de personnes qui ont été profondément engagées dans le satanisme, l'occultisme et la sorcellerie".
Certes, une prière de foi et d'autorité peut chasser le démon. Mais il reviendra certainement, quand le moment lui sera favorable. Et la personne oppressée aura tendance à vouloir à nouveau passer par une délivrance. Le processus est sans fin, et aboutit au découragement. Ce n'est donc pas la solution biblique radicale. Ce n'est jamais la solution préconisée par Paul et les apôtres, qui ont pourtant sûrement dû rencontrer des Chrétiens démonisés dans leur ministère.
L'essentiel de la prédication de Paul est centré sur la crucifixion de la chair et l'apprentissage de la marche par l'esprit. Il est parfaitement compréhensible qu'il n'ait jamais parlé de la délivrance des Chrétiens, car ce n'est pas la méthode de Dieu pour aider Ses enfants à marcher par la foi et par l'esprit. Rappelons qu'un Chrétien qui a appris à marcher par l'esprit n'offre plus aucune prise au malin, qui n'a plus en face de lui de "chair vivante" à laquelle s'accrocher.
La solution radicale et biblique, pour les Chrétiens nés de nouveau, c'est la prédication de la Croix ! C'est la compréhension parfaite de l'œuvre de la Croix, et de la manière de se l'approprier pour marcher par l'esprit. Le problème de la chair étant ainsi réglé, nous sommes à présent disponibles pour nous lancer dans le combat spirituel que la Parole de Dieu nous invite à mener :
"Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes" (Ephésiens 6 :12).
Ce passage ne signifie pas que nous devions sans cesse recourir à la délivrance pour régler le problème du péché dans notre vie. Cela signifie que nous devons cesser de lutter contre la chair. Pour que ce combat cesse définitivement, il faut conduire notre chair à la mort de la Croix, et la garder constamment dans cette mort. Nous pouvons alors combattre les puissances des ténèbres, comme le Seigneur les a combattues, par la prière et par la Parole de Dieu.
Il est donc parfaitement illusoire de rechercher la délivrance comme méthode fondamentale nous permettant de régler le problème du péché dans notre vie. La délivrance ne règlera rien, ni de manière définitive. Tant que l'on n'aura pas appris à marcher par l'esprit, la délivrance ne peut être qu'un secours temporaire dans des cas extrêmes. NB: Tout à fait d'accord avec Henri Viaud-Murat, l'excés dans tout ne donne que trés rarement les résultats escomptés.Néanmoins il me semble que l'église de notre Seigneur Jésus-Christ souffre davantage du manque que de l'excés de délivrance. Deuxièmement, à nul endroit dans la bible il est écrit que les épitres annulent l'ordre donné par Jésus lui même de "chasser les démons" et ce dans les quatres Evangiles. Et pour conclure il est essentiel et primordial que toute pratique soit sous la seule et unique direction de l'Esprit Saint. ( Jean-marc)
- Le recours à la psychologie ou à la psychiatrie.
C'est la grande mode actuellement. Ceux qui refusent de recourir à la délivrance, quand ils sont certains d'être en présence de symptômes inquiétants chez un Chrétien, lui conseillent souvent d'aller consulter un psychologue ou un psychiatre, de préférence "Chrétien" !
Hélas, là encore, le répit est illusoire et de courte durée. Par définition, la psychologie est le domaine de l'âme, de l'intellect, des sentiments et de la volonté. Tout n'est donc pas fondamentalement mauvais dans la psychologie, qui peut permettre certains déblocages et certaines avancées. Mais on reste dans le domaine de l'âme et de la chair ! La psychologie est complètement impuissante pour régler les problèmes spirituels, notamment celui de la victoire sur le péché. Les méthodes de la psychologie, quand elles sont utilisées pour régler des problèmes spirituels, ne sont que des emplâtres sans valeur.
Je crois pouvoir donner un avis autorisé sur ce sujet, ayant enseigné la psychologie sociale et la psychologie des groupes au niveau universitaire. Peu après ma conversion, le Seigneur n'a pas tardé à me faire comprendre que je n'avais plus rien à faire dans ce domaine, si je voulais réellement appliquer Ses méthodes sans compromis.
Comment la psychologie pourrait-elle servir à quoi que ce soit, quand il s'agit de mettre la chair à mort ? La chair est bien trop puissante ! La loi du péché et de la mort qui agit dans la chair ne peut absolument pas être annulée par une méthode humaine ! Seule la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ peut la vaincre définitivement ! Quel rapport y a-t-il entre la loi de l'esprit de vie et la psychologie ?
La psychologie fait partie de la "sagesse du monde" que Dieu taxe de folie.
Il faut dire aussi que la psychologie moderne est de plus en plus envahie par des méthodes occultes, qui viennent de l'orient et du domaine des ténèbres. Raison de plus pour s'en méfier et pour s'en écarter.
Un haut-le-cœur me saisit quand je vois des psychologues chrétiens s'efforcer d'enseigner leurs méthodes aux enfants de Dieu, celles que j'enseignais autrefois aux enfants du monde ! Je me dis que cela ne fait que traduire la déchéance et l'apostasie spirituelles qui règnent dans l'Eglise visible aujourd'hui. La prédication de la Croix, cette puissance de Dieu seule capable de résoudre tous nos problèmes, a presque disparu des églises. Quand je parle de la prédication de la Croix, je ne veux pas parler de cet aspect de la Croix où nous comprenons que Christ a racheté nos péchés, et que Son sang nous a lavés de tout péché. Je veux parler de cet aspect de la Croix, si négligé, qui nous dit que notre nature charnelle a été crucifiée à la Croix en Christ et par Sa mort. Cette réalité doit être constamment enseignée sous tous ses aspects, et méditée dans la prière, pour que nous puissions commencer à marcher par l'esprit !
Certains Chrétiens comprennent qu'ils ont été libérés du péché par le sacrifice de Jésus. Mais ils n'ont pas encore appris à marcher par l'esprit. Ils ont aussi compris qu'ils ont été libérés des contraintes de la loi, pour passer à une nouvelle vie.
Mais ils font ce que Paul interdit : "Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair" (Galates 5 :13).
Quand on se contente de dire qu'on est libéré du péché et de la loi, sans avoir compris comment être libéré de la chair, toute libération des "contraintes" du passé risque de dégénérer en prétexte de laisser libre cours à la chair. "Jésus-Christ nous a libérés ! Eclatons-nous en Sa présence !"
Combien d'églises ont connu, ou connaissent, cette fausse libération, qui n'est qu'un prétexte à vivre selon la chair ! C'est la porte grande ouverte aux moyens et à la musique du monde, à une louange charnelle, à une adoration charnelle, à la sentimentalité, bref, à tout ce qui peut venir de la chair.
Le Seigneur est patient et compatissant. Il peut comprendre ce débordement d'enthousiasme charnel de la part de ceux qui ont compris qu'Il les avait libérés du péché et de la loi. Mais Son cœur ne peut être satisfait de ces enfantillages. Il veut que Ses enfants marchent par l'esprit, et établissent avec Lui une relation vraiment spirituelle.
Cette libération ne mène qu'à un nouvel esclavage. Non seulement cela, mais elle ouvre par la suite une large porte aux puissances démoniaques, qui profitent de cette situation pour s'introduire par la porte de la chair, en faisant croire aux malheureux Chrétiens qu'il s'agit d'une action "souveraine" du Saint-Esprit ou d'un nouveau "réveil" ! Bref, c'est encore l'impasse !
C'est la méthode radicalement opposée à la précédente. Dans un désir profond d'obéir au Seigneur et d'éviter tout compromis, le Chrétien charnel qui veut plaire au Seigneur s'engage dans la voie du légalisme le plus strict. Il s'impose, et il impose aux autres, chaque fois qu'il le peut, une obéissance extérieure rigide à tous les commandements de la Parole de Dieu.
Il est évident que cela ne peut pas crucifier la chair ! C'est même le contraire qui se passe : la chair est stimulée par la loi. Dès qu'elle se trouve en présence d'un commandement, elle ne pense qu'à désobéir et à se rebeller. Mais comme elle ne peut pas trop le faire publiquement, elle le fait en cachette.
Le légalisme encourage donc le péché et l'hypocrisie. Les églises légalistes sont celles où le péché caché a tendance à se développer le plus ! La chair se délecte aussi de ce légalisme qui la nourrit. Elle est capable de tout, pourvu qu'elle ne meure pas ! Et ce n'est certes pas le légalisme qui peut la faire mourir !
Loin de moi l'idée de diminuer l'importance du jeûne et de la prière ! Il s'agit sans doute des deux activités les plus importantes de la vie chrétienne. Mais ce que je veux dire, c'est que le jeûne et la prière, en soi, ne crucifient pas la chair. La chair est même prête à prier et à jeûner sans cesse, pourvu qu'elle ne meure pas ! Certains Chrétiens charnels sont les plus grands "jeûneurs et prieurs" que je connaisse !
Un Chrétien charnel qui se lance résolument (certains le font même frénétiquement) dans le jeûne et la prière, en espérant par là crucifier sa chair, va rapidement expérimenter une cruelle désillusion. La chair ne peut être crucifiée que par la Croix ! Après, une fois que le problème de la chair a été réglé, nous sommes pleinement disponibles pour prier et jeûner, mais conduits par l'esprit !
Certes, ces prières et ces jeûnes ne seront pas toujours complètement inutiles. Elles peuvent rapprocher le Chrétien charnel du Seigneur, qui pourra sans doute mieux lui parler, pour lui montrer le chemin de la Croix. Mais la prière et le jeûne seuls ne crucifieront jamais la chair.
Les Chrétiens charnels se lancent souvent dans une frénésie d'œuvres religieuses et sociales en tout genre, pour tenter de se distraire de l'appel constant de Dieu à revenir aux choses principales, notamment à l'apprentissage de la marche par l'esprit.
C'est ainsi que les églises considérées comme "vivantes" sont celles qui offrent le plus de réunions et d'activités diverses, sans oublier l'indispensable école biblique, la radio ou la télévision chrétienne, les missions, les repas de charité, et les choses semblables.
Non pas que ces choses soient mauvaises en soi. Elles peuvent faire du bien à certains. Mais il faudrait en tout cas que ces activités découlent de l'inspiration et de la vie de l'esprit, au lieu d'être les éléments d'un programme pour donner le change aux Chrétiens et les occuper, ou pour satisfaire l'ego d'un pasteur charnel. Car, en attendant, les brebis n'apprennent pas à marcher par l'esprit, et traînent constamment les problèmes que leur procure leur chair non crucifiée !
Une église vraiment vivante dans le Seigneur est une église composée de Chrétiens spirituels, qui ont appris la crucifixion de la chair et la marche par l'esprit. C'est cette église que le Seigneur recherche, et c'est celle-là qu'Il est en train de préparer à Sa venue proche !
Chapitre 9 : la prédication de la Croix, clef de la victoire.
"Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Evangile, et cela sans la sagesse du langage, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine. Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et j'anéantirai l'intelligence des intelligents. Où est le sage ? où est le scribe ? où est le disputeur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas convaincu de folie la sagesse du monde ? Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié
; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes" (1 Cor. 1 :17-25).La seule méthode divine pour obtenir une victoire définitive sur le péché, celle qui représente le fondement inébranlable de l'apprentissage de la marche par l'esprit, c'est la prédication de la Croix ! Pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu !
N'est-il pas étrange d'entendre Paul que "la prédication de la Croix est une puissance de Dieu pour nous qui somme sauvés"
? On aurait pu comprendre plutôt qu'elle était une puissance de Dieu pour ceux qui ne sont pas sauvés, car elle leur permet d'entrer dans le salut ! Non ! La prédication de la Croix est absolument nécessaire pour les Chrétiens, pour ceux qui sont sauvés. Car c'est elle qui va leur permettre de marcher par l'esprit !Toutes les méthodes vaines dont nous venons de parler (il y en a d'autres !) ne sont que des tentatives infructueuses pour maîtriser ou éliminer la chair. Or, la chair résiste à toutes les tentatives humaines ! La chair est toute-puissante devant tout ce qui est humain. Seule la Croix peut parvenir définitivement à bout de la puissance de la chair et du péché qui habite en elle !
Considérez ces versets :
" J'ai été crucifié avec Christ" (Galates 2 :20) : C'est la crucifixion de mon ancien "moi", de ma vieille nature tout entière. Un autre passage le confirme magnifiquement :
"En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché" (Romains 6 :5-7)
"Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs" (Galates 5 :24) : C'est la crucifixion de ma chair, c'est-à-dire de la partie de ma vieille nature qui continue d'être présente en moi après ma conversion à Jésus-Christ. C'est Jésus qui a crucifié tout mon ancien "moi". Mais c'est moi (mon nouveau "moi"), qui dois crucifier ma chair, en appliquant à la chair ce que Jésus a accompli pour moi.
" Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !" (Galates 6 :14). C'est la crucifixion du monde, avec tout ce qu'il contient ! Par la Croix, je suis mort pour le monde, et le monde est mort pour moi.
"Il a effacé l'acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l'a détruit en le clouant à la croix" (Colossiens 2 :14). C'est la libération de la Loi, qui pesait sur moi par la condamnation qui me revenait. A présent, par ma nouvelle naissance, la Loi est inscrite dans mon esprit et dans mon cœur, et le Saint-Esprit, en m'apprenant à marcher par l'esprit, me permet de la pratiquer naturellement, pour tout ce qui concerne le Chrétien né de nouveau.
"Il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix" (Colossiens 2 :15). C'est la libération de la puissance de Satan et des démons. Toute leur puissance a été anéantie vis-à-vis du Chrétien né de nouveau, pourvu qu'il marche par l'esprit !
Il y aurait bien d'autres versets à citer. Mais ceux-ci suffisent pour nous montrer l'extraordinaire puissance de la Croix, dans tous ses aspects ! Nous devrions sans cesse étudier tous les aspects de l'œuvre de Christ accomplie à la Croix. C'est un sujet de méditation et de prédication d'une richesse inépuisable !
Mais il faut que nous puissions puiser librement dans cette richesse. Elle ne doit pas rester "de l'autre côté de la vitrine", ou "suspendue dans les cieux" ! Il faut que nous puissions marcher en permanence dans la victoire absolue, éternelle, et définitive de la Croix !
Dans ses aspects qui concernent la marche par l'esprit, on peut résumer ainsi l'œuvre de la Croix :
- Jésus-Christ est mort pour moi. Il est mort pour mes péchés. Il les a expiés pour moi. Son sang a fait l'expiation, et m'a pleinement racheté de la puissance du malin.
- Puisque Jésus-Christ est mort pour moi, je suis donc pleinement mort en Lui et avec Lui. Tous les aspects de mon ancienne nature pécheresse ont été cloués à la Croix, et sont passés par la mort en Christ. Dieu le Père nous a placés d'avance en Christ, il y a près de 2000 ans, pour nous faire complètement mourir en Lui.
- Puisque Jésus-Christ est ressuscité d'entre les morts, je suis ressuscité en Lui et avec Lui.
Fort de ces réalités déjà accomplies, le Chrétien né de nouveau en Christ possède désormais tout ce qu'il lui faut pour commencer à apprendre à marcher par son esprit régénéré, lui-même entièrement dirigé par le Saint-Esprit.
Avant d'étudier pratiquement en quoi consiste cet apprentissage pratique, il est nécessaire de passer encore du temps sur l'œuvre bénie que notre Seigneur a accomplie à la Croix, car une meilleure compréhension spirituelle de cette œuvre ne peut que fortifier notre foi.
Chapitre 10. La Croix, passage obligé : la porte.
La Croix est la porte d'entrée obligée du pécheur qui veut entrer dans le Royaume de Dieu. Il doit être libéré de son fardeau du péché. Seule la Croix lui permet d'en être libéré.
Mais la Croix est aussi le passage obligé du Chrétien qui veut marcher par l'esprit. Entre la chair et l'esprit, se dresse la Croix. La chair ne peut passer de l'autre côté de la Croix sans connaître la mort. C'est pourquoi elle hait tant la prédication de la Croix ! Elle utilisera toute sa puissance et toutes ses ruses pour éviter ce passage !
Le fait que Christ ait fait mourir notre vieille nature en Lui, il y a près de deux mille ans, ne signifie pas que cette vieille nature meure automatiquement quand nous naissons de nouveau, dans tous les aspects de notre vie de tous les jours. Rien n'est automatique avec le Seigneur, tout est une question de foi ! C'est la connaissance de la Parole de Dieu, reçue avec foi, qui nous ouvre la porte des richesses divines. Le salut a été accompli pour nous par Jésus-Christ, mais il est reçu par la foi par tous ceux qui entendent la bonne nouvelle de l'Evangile, et qui la reçoivent dans un cœur ouvert. Nous nous approprions alors ce salut, qui devient effectif pour nous.
Il en est de même pour la marche par l'esprit. Le seul à avoir parfaitement marché par l'esprit est le Seigneur Jésus. Le seul à avoir remporté une victoire parfaite est le Seigneur Jésus. Le fait d'apprendre qu'Il a emporté dans Sa mort notre vieille nature de péché nous permet de saisir cette vérité par la foi, de la même manière que nous avons saisi le pardon de nos péchés par la foi.
Nous acceptons cette réalité, simplement parce que la Parole de Dieu nous le dit. Nous n'attendons pas de la voir manifesté dans notre vie pour croire. Mais nous croyons, et nous verrons cette réalité s'accomplir.
C'est parce que nous croyons que nous sommes morts en Christ, il y a près de deux mille ans, que nous pouvons apprendre à mettre à mort la loi de péché qui agit dans nos membres :
"Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie" (Colossiens 3 :1-5).
Le point de départ est le suivant : "Car vous êtes morts… Faites donc mourir…" Si nous n'étions pas déjà morts en Christ, nous ne pourrions jamais faire mourir les membres qui sont sur la terre, et la loi de péché qui habite dans ces membres ! La foi dans notre mort en Christ nous permet d'appliquer la Croix sur ces membres et de les faire mourir. Ce qui a été accompli par Christ sur la Croix est disponible pour "moi" aujourd'hui (je parle de mon nouveau "moi", mon esprit régénéré), pour mettre à mort mon vieux "moi". Si je ne reçois pas la Parole de Dieu par la foi, pour la mettre en pratique, mon vieux "moi", quoique déjà mort en Christ, va continuer à vivre dans ma vie, alors qu'il n'a aucun droit légal de le faire !
Comprenez-vous l'importance de la foi dans ce processus de mise à mort de notre chair ? C'est parce que nous croyons que Christ l'a déjà mise à mort par Son sacrifice que nous avons la puissance de la mettre à mort, concrètement, dans notre vie de tous les jours, chaque fois qu'elle va se manifester ! Nous verrons plus loin de quelle manière le Seigneur veut nous l'apprendre.
Chapitre 11 : La Croix, passage obligé : le chemin.
C'est pour cette raison que la Croix nous est également indispensable à chaque étape de notre marche chrétienne. Il ne s'agit pas simplement d'une expérience vécue par Christ il y a bien longtemps, qui nous a libérés une fois pour toutes de la condamnation du péché. Il s'agit d'une expérience concrète dans laquelle nous devons entrer à chaque instant de notre vie, par la foi. La Croix nous est donc toujours nécessaire, car elle est le seul instrument capable de faire mourir les membres qui sont sur la terre, "l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie". C'est un instrument que nous devons en permanence avoir "à portée de la main", tout au long du chemin.
Nous ne devons jamais croire que nous sommes parvenus à un point de notre marche spirituelle, où nous pouvons nous passer de la Croix. Notre corps n'est pas encore passé par la résurrection, contrairement à notre esprit. L'arme de la Croix est fatale pour la chair. Ne soyons jamais assez séduits pour croire que nous pouvons à présent nous en passer. La chair sera en permanence opposée à l'esprit. Seule l'application permanente de la Croix permet de neutraliser complètement les velléités de la chair. Mais cette arme divine est d'une parfaite efficacité, contrairement à toutes ces solutions qui n'en sont pas.
L'apprentissage de la marche par l'esprit peut donc sembler pénible au début, comme tout apprentissage, mais il doit devenir rapidement un réflexe spirituel. Comme la loi de péché habite toujours dans nos membres, elle est prête à se manifester chaque fois que nous marchons par la chair. Le seul moyen de ne pas lui permettre de se manifester est de rester en permanence dans la foi en l'œuvre de Christ, de ne jamais l'oublier, et d'appliquer par la foi la puissance de la Croix sur toute tentative de la chair de prendre le contrôle de notre vie, comme elle le faisait "auparavant", quand nous étions entièrement dominés par elle.
Nous ne devons faire aucun effort pour marcher par la chair ! L'humanité déchue a une longue expérience de marche par la chair ! Le Chrétien né de nouveau doit apprendre à marcher par l'esprit. Il doit savoir qu'il peut le faire, car il possède déjà la vie de Christ dans son esprit. La vie de l'esprit se libère, elle ne peut se fabriquer. Elle ne peut être libérée que lorsque la chair ne lui fait plus obstacle.
Chapitre 12 : La Croix, passage obligé : la vie.
L'application permanente de la Croix sur la chair nous permet de mettre à mort les œuvres de la chair, décrites dans Galates 5 :19-21. La chair morte ne peut plus produire ses œuvres maudites. La vie de l'esprit peut alors se manifester au travers de notre âme et de notre corps. Cette vie de l'esprit est aussi la Vie de l'Esprit, la vie de résurrection de Jésus-Christ.
De même que Christ est passé pour nous par la mort, et qu'Il est ressuscité, nous sommes aussi passés en Lui par la mort et par la résurrection. La vie de résurrection qui est celle de Christ ne peut se manifester en nous et au travers de nous que dans la mesure où elle n'est pas bloquée ou gênée par la chair.
De même que la mort n'a plus de pouvoir sur Christ ressuscité, la mort n'a plus de pouvoir sur l'enfant de Dieu né de nouveau qui marche, non selon la chair, mais selon l'esprit. La vie de résurrection, qui est la nature même de Jésus-Christ, peut s'écouler librement au travers de nous. C'est une vie abondante, libre, joyeuse et pure comme un frais torrent de montagne !
Combien nous devons aspirer à laisser cette vie de résurrection se manifester pleinement au travers de nous ! Combien le monde a besoin de ces oasis de fraîcheur et de verdure que sont des Chrétiens qui ont appris à marcher par l'esprit ! Quelle joie et quel repos, pour tous les voyageurs fatigués qui traversent le désert brûlant de ce monde, que de rencontrer l'un de ces accueillantes oasis, parcourus par l'eau claire qui jaillit de la Vie Eternelle !
Chers frères et sœurs, ne nous décourageons jamais dans notre recherche du Seigneur, pour qu'Il nous apprenne à marcher par l'esprit. La Croix, qui est un instrument de malédiction et de mise à mort pour la chair, est, pour nous qui somme sauvés et qui croyons, une puissance de Dieu, une puissance libératrice de la vie de l'esprit, de la vie même de notre merveilleux Seigneur Jésus. Cessons de nous détourner avec dégoût de la Croix, une telle attitude ne peut qu'être inspirée par une chair qui refuse de mourir ! Ne soyons pas comme tous ces Chrétiens, qui veulent bien de la vie de résurrection, mais sans passer par la Croix ! Point de vie de résurrection sans la Croix ! Point de vie de résurrection permanente sans une action permanente et toujours plus profonde de la Croix !
Chapitre 13 : Les ruses de la chair pour éviter la Croix.
La chair est prête aux ruses les plus subtiles pour éviter la mort de la Croix. Car elle connaît la victoire définitive que Christ a remportée à la Croix. Mais elle sait aussi que la plupart des Chrétiens sont dans l'incrédulité ou l'ignorance à ce sujet, et elle en profite !
"Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez" (Galates 5 : 16-17).
La Bible confère à la chair des désirs mauvais et une volonté contraire à celle de l'Esprit (et de notre esprit régénéré). Tout se passe comme s'il y avait dans la chair une sorte de personnalité impure et mauvaise, animée par la mort et le péché. La chair désire, la chair lutte, la chair ne veut pas mourir, la chair veut continuer à vivre sa vie de péché. Elle profitera de toutes les failles du Chrétien.
La chair sait qu'elle ne peut pas, la plupart du temps, se manifester dans la vie du Chrétien sous la forme des péchés les plus grossiers. Le Chrétien sait que ces péchés grossiers sont à éviter, et il est prêt à lutter contre eux, même s'il n'y parvient pas toujours. Mais le problème central, ce ne sont pas les péchés grossiers, c'est la nature même de péché, ou la chair, qui en est la cause. Supprimez la cause, et les effets disparaîtront !
Pour survivre, la chair va donc utiliser des ruses de plus en plus subtiles, à mesure que nous avançons dans notre marche spirituelle. D'ailleurs, nous ne pouvons pas, de nous-mêmes, discerner ces ruses. Il nous faut la lumière du Saint-Esprit et de la Parole, et une communion personnelle toujours plus profonde avec Jésus.
La ruse la plus subtile et la plus fréquente employée par la chair pour survivre consiste à nous faire croire qu'elle est toujours notre vrai "moi". Si elle parvient à faire croire au Chrétien que son ancienne nature est toujours sa véritable nature, celle qu'il a toujours connue, le combat est gagné pour elle ! Combien de Chrétiens nous disent : "Mais c'est mon caractère ! C'est moi ! Je suis comme ça, je n'y peux rien ! Je prie que Dieu me change !" Quelle erreur ! Je leur réponds toujours : "Mais de quel "moi" tu parles ?" Ils ont du mal à comprendre ma question, jusqu'à ce que je précise : "Parles-tu du vieux "moi", ou du nouveau "moi" ?"
Notre nouveau "moi" a des désirs contraires à ceux de l'ancien "moi", de la chair. Notre nouveau "moi", notre esprit régénéré en Christ, ne pense qu'aux choses d'en haut, aux choses de l'esprit et du Royaume de Dieu. Notre ancien "moi", notre vieil homme, ne pense qu'aux choses d'en bas. Il est prêt à tous les programmes d'amélioration que vous lui proposerez, mais jamais à mourir !
Il faut bien le comprendre : notre ancien "moi" n'est plus notre nouveau "moi" en Christ ! Notre ancien "moi" est sous la malédiction du péché, depuis Adam et Eve. Malgré tout notre attachement à notre ancienne personnalité, Dieu l'a jugée et condamnée à mort en Christ ! Voulons-nous continuer à nous attacher à un cadavre ? Voulons-nous tenter de marcher par l'esprit, alors que nous conservons vivante celle qui est l'ennemi le plus féroce de l'esprit, la chair ?
Combien de Chrétiens ai-je entendu dire : "Je sens que je suis sous une malédiction ! Je l'ai brisée au nom de Jésus, mais je ne vois rien changer !" La réponse est simple : la seule malédiction qui nous guette, c'est celle qui résulte de la marche par la chair. Toutes les autres malédictions sont inclues dans celle-là ! Mais elles sont toutes brisées quand nous passons de l'autre côté de la Croix pour marcher par l'esprit !
Il faut bien discerner cette ruse fondamentale de la chair : nous faire croire qu'elle est toujours "nous". Bien-aimés, tout ce qui vient de la chair, chez un Chrétien né de nouveau, vient de quelque chose ou de quelqu'un d'entièrement étranger à la vie de Dieu ! Autant s'en débarrasser le plus vite possible, par l'action de la Croix !
Il ne doit plus rien rester de "notre caractère" ancien dans notre nouvelle nature, qui doit exprimer le caractère de Christ. C'est quelque chose de très difficile à accepter pour la plupart des Chrétiens. Nous aimerions tant conserver quelque chose de "nous-mêmes", sans réaliser que ce "nous-mêmes" n'est plus pour Dieu celui auquel nous pensons, et qu'il a été mis à mort !
Apprendre à marcher par l'esprit devient plus facile quand nous apprenons d'abord à considérer notre ancien "moi" comme un étranger et un ennemi, qu'il nous faut repérer et neutraliser à tout prix. Je dois savoir que mon vieux "moi" n'est plus "moi" ! Je dois discerner que toute œuvre de la chair qui essaye de se manifester en moi ne vient pas de "ma" nature profonde ou de "mon" caractère, mais du "vieil homme" qui tente désespérément de survivre dans mon corps. Je dois prendre mes distances spirituelles, en sachant par la foi qui "je" suis véritablement en Christ, une nouvelle création en esprit. "Toutes choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles" !
Une autre ruse classique de la chair, pour pouvoir survivre, consiste à simuler la marche par l'esprit, ou à se revêtir "d'habits spirituels" pour tenter de donner le change. C'est ainsi que la chair est prête à se lancer dans toutes sortes d'activités plus religieuses que spirituelles : réunions, études bibliques, jeûnes et prières, évangélisation, etc… Tout est bon pour elle, encore une fois, pourvu qu'elle ne passe pas par cette affreuse mort de la Croix ! Mais ce que le Seigneur désire, ce sont des adorateurs en esprit et en vérité. L'odeur de la chair est très déplaisante à Ses narines, surtout "l'odeur de fausse sainteté" !
"Ecoutez la parole de l'Eternel, chefs de Sodome ! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l'Eternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis ? Cessez d'apporter de vaines offrandes : j'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos actions ; cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l'opprimé ; faites droit à l'orphelin, défendez la veuve. Venez et plaidons ! dit l'Eternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s'ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays ; mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive, car la bouche de l'Eternel a parlé" (Esaïe 1 :10-20).
Le peuple auquel s'adressait l'Eternel était apparemment un peuple très religieux. Il pensait sans doute sincèrement plaire à Dieu en respectant scrupuleusement toutes les fêtes et solennités de la loi. Mais il ne semblait pas se douter que l'Eternel haïssait au plus haut point toutes ces activités religieuses hypocrites, parce l'impureté de la chair s'y mêlait.
Certes, le peuple de l'ancienne alliance ne pouvait pas marcher par l'esprit, comme nous pouvons le faire aujourd'hui. Mais il pouvait se repentir de ses mauvaises œuvres, et implorer la grâce de Dieu. Dieu a toujours été un Dieu de grâce dans l'Ancien Testament, et Il a su imputer Sa justice à ceux qui, par la repentance et la foi, comme Abraham, imploraient Sa grâce et demeuraient intègres dans la fidélité.
Le Chrétien charnel peut recevoir la grâce de Dieu, s'il reconnaît son impuissance à marcher par l'esprit par ses propres forces. Il recevra la lumière de Dieu pour éclairer son chemin. Mais s'il refuse de voir le problème que veut lui montrer le Saint-Esprit, s'il refuse de se repentir, il va rester sous la puissance de la chair. Le fait de simuler la vie chrétienne n'y changera rien. Le Seigneur attendra qu'il soit au fond d'une impasse salutaire et qu'il crie à Lui. Mais que de temps perdu pourrait être évité, si les enfants de Dieu prenaient conscience de la nécessité d'apprendre à marcher par l'esprit dès le début de la vie chrétienne, et si les conducteurs du troupeau acceptaient de s'intéresser à cette priorité des priorités !
Toutes les ruses de la chair pour rester en vie ne sont efficaces que pour deux raisons simples : l'incrédulité ou l'ignorance du peuple de Dieu. C'est la connaissance de la vérité qui affranchit, et le Fils de Dieu est venu pour nous affranchir, pour que nous soyons véritablement libres de marcher par l'esprit sans aucune entrave !
Nous pouvons donc comprendre l'importance extrême de la prière dans ce domaine. Non pas, nous l'avons vu, pour être débarrassé de la chair, mais pour que nos yeux s'ouvrent au fait que Jésus nous en a déjà débarrassé !
Méditons un moment les prières qui étaient celles du grand apôtre Paul, de celui qui, le premier, a reçu une complète révélation de la Croix, et faisons nôtres ses prières :
"Seigneur, Dieu de mon Seigneur Jésus-Christ, Père de gloire, donne-moi un esprit de sagesse et de révélation, dans ta connaissance, et illumine les yeux de mon cœur, pour que je sache quelle est l'espérance qui s'attache à ton appel, quelle est la richesse de la gloire de ton héritage que tu réserves aux saints, et quelle est, envers moi qui crois, l'infinie grandeur de ta puissance… !" (Ephésiens 1 :17-18).
Cet héritage glorieux est représenté par le don de Christ venant habiter en nous par Son Esprit, et par une pleine marche par l'esprit, à l'image de notre Seigneur.
"Seigneur, que mon amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence pour le discernement des choses les meilleures, afin que je sois pur et irréprochable pour le jour de Christ, rempli du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à Ta gloire et à Ta louange !" (Philippiens 1 :9-11).
Peut-on être pur et irréprochable en dehors de la marche par l'esprit ?
"Seigneur, je ne cesse de te prier et de te demander que je sois rempli de la connaissance de ta volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour marcher d'une manière digne de Toi et T'être entièrement agréable, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres, et croissant par ta connaissance, fortifié à tous égards par Ta puissance glorieuse, en sorte que je sois toujours et avec joie persévérant et patient !" (Colossiens 1 :9-11). C'est une parfaite description de la marche par l'esprit !
"Seigneur, enrichis-moi d'une pleine intelligence pour connaître Ton mystère et celui de Christ, mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science !" (Colossiens 2 :2).
Ce mystère est celui de la marche par l'esprit, et celui de Christ en nous. Mais Dieu veut nous révéler ce mystère, en nous enrichissant d'une pleine intelligence spirituelle.
Comprenez-vous, bien-aimés, quelle est la volonté du Seigneur pour nous, exprimée dans ces prières inspirées de l'Esprit ? Il veut nous apprendre à marcher parfaitement par l'esprit, car Christ habite en nous par la foi ! Si Dieu le veut, quelle puissance peut L'empêcher de nous faire atteindre ce but, sinon notre ignorance ou notre incrédulité ? Notez le nombre de fois où Paul demande l'ouverture de notre intelligence spirituelle, pour que nous sachions ce que Christ a accompli pour nous, et que nous apprenions de Lui à le recevoir par la foi !
Si nous recevons la Parole de Dieu non comme une parole d'homme, mais ainsi qu'elle l'est véritablement, comme la parole de Dieu, elle agira en nous, si nous croyons (1 Thes. 2 :13).
Avant de parler des aspects pratiques de la marche par l'esprit, il nous semble nécessaire d'approfondir un peu plus quelle doit être notre attitude vis-à-vis de l'âme et du corps, en ce qui concerne le processus de renouvellement auquel nous devons les soumettre, afin de pouvoir marcher par l'esprit. Nous devons aussi comprendre que l'homme spirituel n'est pas un être désincarné. Notre apprentissage concret auprès du Maître est un apprentissage constant à l'exercice de la foi, en nous appuyant sur Son Sang, sur Sa Parole, et sur Son Esprit.