L'ivraie
Extrait de L'huile et le vase par
Daniel Guegain.
Dans l'anarchie actuelle qui règne
au sein des églises le diable a
semé son ivraie. Avez-vous déjà vu
de l'ivraie ? C'est une plante qui
est toute pareille au blé mais seul
le fruit en diffère.
Tant qu'il n'y a pas d'épi formé,
on ne peut distinguer l'ivraie du
bon grain, et c'est seulement
ensuite que des yeux experts
peuvent reconnaître l'ivraie car
elle a des épis aplatis et
distiques.
Mais il y a un double danger avec
l'ivraie :
elle pousse très bien avec le blé,
se mélangeant harmonieusement avec
lui de sorte qu'il est impossible de
l'arracher sans arracher aussi le blé
(et ainsi elle suce à son profit
les éléments du sol au détriment du
blé).
Et l'autre danger. plus grand
encore, est que les graines de
l'ivraie sont vénéneuses et souvent
mortelles, car elle produisent un
effet d'ivresse qui annihile les
besoins d'alimentation de sorte
que le corps meurt lentement tout
en étant dans une joie euphorique
semblable à celle que l'abus
d'alcool produit.
Il faut du reste savoir que le nom
« ivraie» vient du mot latin
« ebrius » qui signifie ivre.
Il apparait donc bien que Satan a
semé de l'ivraie dans la terre des
églises et que les chrétiens qui
se laissent entraîner par les
courant de pensées sans les
observer à la loupe de la Parole
de Dieu ont mangé non seulement
le blé mais aussi les graines de
l'ivraie.
Et ils sont devenus ivres, ivres de
fausses doctrines et de faux
enseignements.
Certes l'ivresse n'a pas été
visible dès le début. Comme
l'ivresse physique elle a eu
d'abord les effets de joie et d'une
certaine détente qui ont permis une
certaine libération, libération
d'autant plus bénéfique qu'elle a
été accompagnée de miracles et de
prodiges,
On pourrait penser que jamais le
diable ne va permettre des miracles
et des prodiges qui vont manifester
la puissance de Dieu en réponse et
en accompagnement de sa Parole.
C'est ne pas connaître la finesse
des ruses de l'adversaire de Dieu.
L'euphorie produite par la
libération des contraintes
ecclésiastiques (les églises
évangéliques en ont malheureusement)
a permis une plus grande foi dans
la Parole de Dieu, mais une foi
qui n'était pas fondée sur la
volonté du Seigneur mais sur les
circonstances et les besoins du
moment. Et aussi sur les désirs
d'annoncer Christ. Ce qui est
louable mais a besoin d'être
tempéré, car ces désirs sont
exactement semblables à ceux des
nouveaux « convertis » qui sont
tout feu tout flamme, mais agissent
très rarement avec sagesse - les
pasteurs en savent quelque chose -
et qui très rarement écoutent les
conseils de modération qu'on leur
prodigue.
Toute découverte dans la Parole de
Dieu entraîne le désir d'en faire
profiter les autres. Voilà qui est
tout naturel car le trésor n'est
pas personnel. Mais Satan connaît
la nature de l'homme, même donnée
à Christ. Il sait qu'il reste
toujours en lui une trace d'orgueil,
des relents de la vieille nature
que le chrétien doit maintenir
crucifiée tous les jours et qu'il
n'y réussit pas à chaque fois pour
diverses raisons. Satan ne l'ignore
pas et il en profite.
La joie devient vite euphorie puis
peu à peu elle devient ivresse.