Né de Nouveau !

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Maman je veux vivre !

 

Maman, je veux vivre !

 

 

 

 


  Voici deux adresses, ces sites sont là pour soutenir celles qui se sentent désemparées par leur grossesse et, ou qui ont besoin d'aide morale et d'un endroit d'acceuil:

 
 
 
 
 
 
Chose que l'on ne vous dira jamais ,
80% des femmes qui ont avorté culpabilisent et regrettent
toute leur vie leur acte.
 
 "J'en veux encore à mes parents..."

Stéphanie, Maxi

Trop jeune pour garder un bébé ?

« Mais c'est quoi, un bébé ? ». Cette question, je l'ai posée à 6 ans quand ma mère m'a dit que j'allais avoir une petite sœur. « Un bébé, m'a-t-elle répondu, c'est un cadeau que fait la vie aux gens qui s'aiment, une sorte de don du ciel, un miracle… ». C'était tellement beau, que je m'étais dit qu'un jour, moi aussi, je connaîtrai ce miracle, que moi aussi j'aurai un bébé !

Les années ont passé… A 13 ans, j'ai rencontré Fabien à la sortie du collège, et, à 17 ans, le « miracle » s'est produit : j'ai appris que j'étais enceinte quinze jours avant de passer les examens de mon bac français. J'étais jeune, j'ai poussé la porte de la maison, persuadée que mes parents seraient ravis…

A l'annonce de la nouvelle, mon père est devenu livide, ma mère s'est mise à fixer le vide… Béatrice, ma petite sœur de 11 ans, a été envoyée dans sa chambre… « Mais enfin, Steph, c'est trop tôt ! a lancé mon père. C'est n'importe quoi ! Tu n'es même pas capable de te lever le matin… tu t'imagines avec un bébé ? » Ma mère a enchaîné : « Et de quoi vous allez vivre ? Ni toi ni Fabien n'avez d'argent…Comment ferez-vous ? » Moi, j'attendais sans comprendre où ils voulaient en venir. J'étais paresseuse ? Je n'avais pas les moyens ? Et alors ! Que je sache, quand ma mère était enceinte, elle avait beau avoir trois ans de plus, elle et papa n'avaient pas non plus les moyens ! J'allais réagir, quand mon père a prononcé le mot « IVG »… J'ai ressenti un grand froid, comme si j'allais m'évanouir… Je crois que je me serais mise à hurler, si j'en avais eu la force…

Avorter ! Les jours qui ont suivi, je les ai passés à dire «non !», à me battre pour qu'on ne prononce plus ce mot horrible… Mais mes parents, ma tante, tous ceux qui étaient dans la confidence- jusqu'à mon grand-père !- étaient d'accord : et mes études ? D'après eux, c'était mon avenir que j'étais sur le point de gâcher… Ma mère, elle, gardait la tête froide : « Il y a des médecins pour régler ce problème », disait-elle, croyant me rassurer ! Un problème… voilà comment ils voyaient cette vie qui commençait en moi ! Mes parents m'aiment, et je crois qu'ils ne voulaient que mon bien. Mais au moment où j'avais besoin d'eux, ils ne m'ont pas entendue… Il suffisait qu'ils disent : « C'est formidable, Steph ! Un enfant, c'est le plus beau cadeau de la vie, pour le reste, on se débrouillera ! ». Mais ils ne l'ont pas dit.

En trois semaines, tout ce que j'ai entendu tournait autour d'un travail improbable à trouver, d'un logement que je n'arriverai pas à payer, de l'adieu à ma jeunesse qui commençait… Le dernier argument était que, à 20 ans, encore apprenti électricien, Fabien n'allait pas gâcher sa vie pour un enfant, qu'il me quitterait… C'était ma seule vraie peur : que Fabien, à qui je n'avais pas encore osé parler, ne me quitte en apprenant que j'étais enceinte… Alors, quand ma mère a pris rendez-vous à la clinique pour une IVG, je l'ai suivie. Pour pouvoir respirer à nouveau, sortir de ce qui était devenu une angoisse… Pour retrouver Stéphanie, la petite lycéenne qui avait « la vie devant elle »… Et je les ai laissés me prendre mon bébé.

J'en veux encore à mes parents… Ils ont une telle certitude d'avoir agi comme il le fallait pour mon bien !… Maintenant, je ne les vois plus qu'une ou deux fois par an…

Aujourd'hui, je suis une femme de 23 ans. Je ne suis plus avec Fabien, et il ne se passe pas une journée sans que je pense à ce fils –je l'imagine toujours comme un petit garçon– qui fêterait ses 5 ans cette année… Que serait ma vie ? Je n'en sais rien. Je serai peut-être au RMI… Mais cet enfant de l'amour serait en vie !

Oui, je regrette d'avoir accepté. Mais je regrette encore plus que mes parents aient oublié que l'amour n'est pas une maladie, oublié qu'ils m'avaient dit : « un bébé est un cadeau de la vie, un sorte de don du ciel, un miracle…

 
 
 
 
 


Adoption1
envoyé par ludo


13/09/2007
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