Né de Nouveau !

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Les renards dans la vigne

Les renards
dans la vigne


Nicolaïtes, Balaam, Jézabel
et les autres...
"Saisissez pour nous les renards,
Les petits renards qui ravagent les vignes,
Alors que nos vignes sont en fleur."
(Cantique des Cantiques 2:15)
Michelle d'Astier de la Vigerie
diffusion électronique
www.voxdei.org
Les citations bibliques proviennent, essentiellement, de la traduction Nouvelle
version Segond révisée, ou de la version Le Semeur.


1
Avant-propos
Les clés données par Jean.


Satan a une stratégie pour pervertir et faire démissionner l'Église, une tactique expérimentée avec succès depuis des siècles. L'Église traditionnelle est tombée dans le piège dès les premiers temps. Les courants réformés ont à leur tour emboîté le pas et se sont laissé ainsi voler leur puissance spirituelle. Par voie de conséquence, les Églises, les unes après les autres au cours des siècles, se sont laissé voler la joie incroyable que l'on reçoit à être à cent pour cent un disciple de Jésus. Elles se sont laissé voler le miracle de la paix, et du repos de l'âme. Elles se sont laissé voler ce qui faisait l'incroyable force de la première Église.
Même parmi les mouvements pentecôtistes ou évangéliques du vingtième siècle, bien peu ont su reconnaître la vieille stratégie du diable, et la déjouer. Pourquoi? Parce que ce contre quoi la Bible nous met en garde, et que nous allons développer dans ce livre, est inhérent à la nature humaine et à sa propension à passer de la foi vivante, active et combattante à l'autosatisfaction religieuse, soumise et démise.
L'amour de Dieu est inconditionnel. Il aime ses enfants d'un amour ardent, quoi que nous fassions ou que nous ne fassions pas. Nous sommes des serviteurs inutiles. Si Dieu a décidé de se servir de nous, c'est par amour pour nous, car Il nous a créés avec le désir d'être utiles. Dans ce sens, c'est formidablement gratifiant d'entrer dans les oeuvres préparées d'avance par Dieu, parce que dans ces oeuvres, nous pouvons faire des exploits et devenir une source d'abondantes bénédictions, d'inépuisables bénédictions. Dieu a décidé de bâtir le Royaume avec nous et par nous. Tout ce qu'Il a prophétisé s'accomplira. Le voleur, lui, fait tout pour contrer son plan, et tout ce qu'il peut véritablement faire, c'est retarder l'accomplissement de ce plan, en nous volant les moyens et les armes que Jésus a donnés à tous ses disciples.
Le livre pourra sembler par moments avoir la dent dure contre certaines organisations
religieuses. Mais ce ne sont pas les hommes qui seront sur la sellette. Ce sont les doctrines mensongères, infiltrées depuis si longtemps qu'on les croit vérités bibliques; ce sont les faux dogmes, de fausses doctrines, ou les systèmes humains qui ont remplacé la conception divine de l'Église, et sa vision du rôle de chaque disciple et de chaque ministère.
Aucune église, aucune dénomination n'a jamais sauvé personne, et aucune n'a à être
défendue. Ce n'est pas d'appartenir à l'Église catholique, pentecôtiste, orthodoxe, protestante ou évangélique qui sauve. C'est d'appartenir à Jésus, en s'étant donné volontairement avec un coeur non
partagé. Alors seulement, on n'est plus de ce monde, mais étranger et voyageur sur terre. Notre royaume est dans les cieux. Nous sommes assis avec le Seigneur, en esprit, dans les lieux célestes.
Le Saint-Esprit a fait sa demeure en nous. Le Seigneur n'habite pas dans ce qui est fait par la main des hommes (Ac 7:48): ni maison, ni temple, ni organisation, ni appellation, ni oeuvre religieuse.
Dieu aime les Catholiques et les Orthodoxes. Il les aime tout autant que les Évangéliques, les Pentecôtistes, les Protestants, les Musulmans, les Bouddhistes, ou les Athées. Il les a tant aimés qu'Il leur a donné son Fils unique en rançon. Mais Dieu a en horreur le péché, en horreur l'idolâtrie, en horreur le mensonge et les fausses doctrines. Par contre, sa véritable Église, corps spirituel
composé de tous ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur et qui sont en marche pour devenir semblables à Christ, est la prunelle de ses yeux. Il ne la quitte jamais du regard et Il s'occupe de chaque âme qui la compose avec une attention dont il nous est impossible d'appréhender l'amplitude et la délicatesse. Cette Église-là n'a pas d'appellation.
Jésus était le plus grand iconoclaste de tous les temps. Il était la vérité. C'était parce qu'Il
disait la vérité qu'Il mettait dans une rage meurtrière les religieux. Etienne, devant le Sanhédrin, a proclamé la vérité. Les dignitaires religieux qui l'écoutaient "furent exaspérés dans leurs coeurs, et
ils grinçaient des dents" (Ac 7:54). Alors ils l'ont lapidé. Paul, à son tour, a proclamé la vérité dans le Sanhédrin: les Juifs ont comploté pour le tuer (Ac 23:12 à 14). La vérité affranchit tous ceux qui
la reçoivent. C'est pour cela que ceux qui aiment dominer ne la supportent pas. Car la vérité met en péril le système religieux qui leur assure le pouvoir et leur situation sociale.
L'apôtre Jean, alors qu'il reçoit, à Patmos, la vision de l'évolution de l'Église dans les siècles à venir, jusqu'à l'apostasie finale, énonce trois étranges sources d'hérésies, dont deux sont symbolisées par des personnages de l'Ancien Testament: Balaam et Jézabel. Comme si derrière ces personnages qui ont réellement vécu se profilaient deux entités spirituelles, deux grandes dominations sataniques, dont l'influence se ferait sentir dans le temps et dans l'espace, pour tenter d'anéantir le peuple de Dieu, tant celui de l'A.T. que celui du N.T. Balaam a surgi dès que le peuple hébreu est parvenu à la frontière du pays promis, et alors que ce peuple s'apprêtait à conquérir le
merveilleux héritage que Dieu lui avait préparé. De même, dès le premier siècle de l'Église, le Seigneur Jésus met en garde le peuple de la nouvelle alliance contre le danger que représente la doctrine de Balaam, non seulement via l'apôtre Jean, mais aussi par deux autres apôtres. De quoi nous interpeller puissamment.
Mais il est cité en préambule un autre danger pour l'Église naissante, à travers un mystérieux mot, répété à deux reprises, pour souligner qu'il ne s'agit pas d'un danger mineur: "les oeuvres des Nicolaïtes" (Apoc 2:6 et 2:15). Commençons par une importante remarque. La responsabilité des dégâts auxquels allait être confrontée l'Église dans le temps, pour aboutir à l'Église de Laodicée et à la grande prostituée, n'est jamais imputée par Jésus à l'existence des Nicolaïtes, de Balaam ou de Jézabel. Mais à l'Église elle même,
c'est-à-dire à la majorité des chrétiens, parce que c'est eux qui, au lieu de haïr les oeuvres des Nicolaïtes, les maintiennent; c'est eux qui, au lieu de discerner et rejeter la doctrine de Balaam, la maintiennent. C'est eux qui, au lieu de combattre et rejeter la femme Jézabel, la laissent enseigner et séduire les serviteurs (Apoc 2 et 3). Donc, avant de nous offusquer lorsque nous reconnaîtrons certains comportements qui nous sont familiers, faisons ce que nous préconisent, précisément, les lettres aux Églises: repentons-nous, chacun pour notre part, de ce que nous avons laissé faire et que nous laissons encore trop faire, faute d'ouvrir les yeux, faute de combat spirituel, et faute, parfois, d'agir et de parler.
Nos pays ont besoin d'un puissant réveil, avant que le monde bascule dans l'horreur des derniers temps. Dans un réveil, il se produit ce qui s'est passé à la Pentecôte: les foules accourent pour entendre la Parole de Dieu. C'est le Saint-Esprit qui leur donne cette soif. Nos églises occidentales, actuellement, sont dans l'incapacité de recevoir un réveil, parce qu'elles ont bâti des structures humaines rigides, sous l'influence de l'esprit des Nicolaïtes, de Balaam et de Jézabel, au
lieu d'édifier un corps spirituel qui n'a ni limites, ni frontières, ni étiquettes.
Mais Dieu est en train de faire une oeuvre étrange pour préparer la moisson. A nous d'être prêts à comprendre ce que l'Esprit dit aux Églises.

 

SUITE...



09/11/2008
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