Voulez-vous savoir ce qu'est une pleine consécration ?
Article traduit par Henri Viaud-Murat, publié autrefois sur le site Internet paroledevie.org (site fermé depuis Août 2007).

L'original a été publié en anglais dans le livre : "John G. Lake : The Complete Collection of His Life Teachings", compiled by Roberts Liardon, Albury Publishing, Tulsa, Oklahoma.

Cette prédication a été donnée par John G. Lake le 30 janvier 1914 à Philadelphie, en Pennsylvanie.

Si un Chrétien a un problème spirituel, il va directement à Dieu pour avoir la solution. Mais si, le lendemain, il a mal au dos, il va aussitôt consulter un docteur à côté de chez lui. Où trouvez-vous donc le droit de faire cela ?

Il y a un lamentable relâchement dans la consécration à Dieu ! Les Chrétiens ne semblent pas savoir ce qu'est une véritable consécration à Dieu. Que penseriez-vous de Jésus-Christ, si vous L'aperceviez en train d'aller consulter un médecin pour qu'il Lui prescrive une drogue quelconque ? Vous vous sentiriez certainement très mal pour Lui, n'est-ce pas ? Eh bien, Il a tout autant de raisons de Se sentir très mal pour vous ! Quand vous devenez un Chrétien, et que vous Lui avez consacré entièrement votre esprit, votre âme et votre corps, vous avez abandonné pour toujours le privilège de courir chez un médecin !

"La foi vient de ce que l'on entend, et ce que l'on entend vient de la Parole de Christ" (Rom. 10 : 17). C'est comme ce jeune homme qui a témoigné qu'il souffrait parce qu'il avait furieusement envie de fumer, et qui espère que nous prierons pour lui pour qu'il ne fume plus, la prochaine fois qu'il aura envie de fumer ! Je vous rappellerai ce que Dieu nous dit : "Cesse de pécher et viens à Moi pour que je te pardonne !" Dieu ne nous dit pas : "Viens à moi en pratiquant tes péchés, et Je te pardonnerai !" Il nous dit : "Cesse d'être méchant, cesse de jouer avec le docteur et avec le diable, abandonne tes péchés secrets, puis viens à Moi, et Je te délivrerai !" C'est le seul chemin pour aller à Dieu ! C'est le seul chemin quand on est en Dieu !

Ainsi, quand un Chrétien se consacre à Dieu, ce n'est pas pour Lui consacrer seulement son esprit, ni même en y ajoutant son âme. C'est une consécration complète, de son corps, de son âme et de son esprit. C'est une consécration de l'homme entier, de tout ce qui est nous constitue. C'est un engagement absolu de ne plus rechercher de l'aide auprès des hommes, de la chair, du monde, ou du diable !

Nous avons trois ennemis : le monde, la chair et le diable. Nous sommes également composés de trois parties : l'esprit, l'âme et le corps. Que penseriez-vous d'un Chrétien qui irait demander au diable, ou à quelque esprit séducteur, de l'aide, ou un baume quelconque, pour un problème spirituel ? Vous penseriez sans doute qu'il ne s'agit pas d'un Chrétien, ou qu'il ne doit pas être un Chrétien. Supposez maintenant qu'un Chrétien ait besoin de paix pour son âme, dans ses pensées ou dans ses sentiments, et qu'il fasse appel à la chair ou à l'esprit de ce monde pour l'obtenir. (NDE : C'est le cas de la Psychologie, elle est inspirée uniquement par l'esprit de ce monde !) Vous penseriez sans doute qu'il n'est sans doute même pas un Chrétien. Alors, quand un Chrétien se tourne vers les hommes et vers le monde pour avoir la guérison pour son corps, que pensez-vous de lui ?

Je vais commenter pendant quelques minutes le chapitre 5 de l'épître de Jacques. Il est très explicite dans ce domaine. Il ne nous présente pas des règles qui s'appliquent aux gens de ce monde. Il s'adresse à des Chrétiens. "Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu'il prie" (verset 13). Il ne dit pas : "Qu'il aille vers le diable, ou qu'il aille consulter un docteur ou une autre source humaine !"

"Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise" (verset 14). Cela signifie que si vous avez prié, et que vous n'avez pas obtenu de délivrance, c'est qu'il y a une faiblesse dans votre foi personnelle. Vous avez besoin d'aide. C'est pourquoi Jacques dit : "Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur" (verset 14).

Un jour, je prêchais dans la ville de Washington, il n'y a pas très longtemps, et une sœur âgée nous a dit qu'elle avait oint d'huile sa petite-fille, la veille, et qu'elle avait versé sur tout son corps une bouteille d'huile entière ! Vous voyez, elle ne s'attendait pas réellement à Dieu pour la guérison, elle mettait plutôt sa confiance dans l'huile pour la guérison ! Satan est un vieux diable subtil, mais le Seigneur nous donne la lumière. Dans Sa Parole, Il nous dit que ce n'est pas l'huile, mais la "prière de la foi," qui guérira le malade : "La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera" ((verset 15). C'est pour cela que, pour ma part, je n'utilise jamais d'huile, sauf quand on me le demande, parce que les gens regardent à l'huile d'onction au lieu de regarder au Seigneur.

"Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera" (versets 14-15).

Vous voyez que c'est la prière de la foi qui guérit le malade, et pas l'huile d'onction. Le fait d'employer de l'huile est un acte d'obéissance. C'est un symbole de l'Esprit de Dieu, et ce n'est que cela.

Ainsi, nous oignons d'huile le malade pour obéir à la Parole de Dieu, et accomplir ce symbole de l'Esprit de Dieu. Mais c'est le Seigneur qui guérit, et cela suffit.

"La prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné" (verset 15). Jacques poursuit et élargit son enseignement.

Une des merveilles de l'Evangile de Jésus-Christ, c'est qu'il est progressif dans sa révélation et dans son application. Tout d'abord, Dieu nous demande de prier si nous sommes dans la souffrance. Ensuite, Il nous demande de faire appel aux anciens. Enfin le Seigneur parle de ce qui est vraiment sérieux, de ce qui se trouve dans notre cœur : "Confessez donc vos péchés les uns aux autres" (verset 16). Fermez la bouche à votre langue tellement encline à jacasser et à médire, et confessez aux autres que vous avez jacassé.

Si tous les Chrétiens mettaient un frein à leur langue, il y aurait beaucoup moins de clameurs dans nos réunions ! Ecoutez, je ne veux pas vous cogner sur la tête, mais je voudrais vous enseigner une leçon. Nous sommes en présence d'un principe qui est repris dans tout l'Evangile : "Confessez vos péchés !"

Quand je suis allé en Afrique, j'ai eu l'avantage de me trouver sur un terrain absolument vierge, où les gens n'étaient pas pollués par toutes sortes de mauvais enseignements. Chez nous, en Amérique, les gens sont submergés par toutes sortes d'enseignements qui ne valent rien. Ils sont poussés de côté et d'autre, "flottants et emportés à tout vent de doctrine." Et Dieu nous dit : "Celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur : c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies" (Jacques 1 : 6-8).

Quand j'étais un jeune homme, Dieu me fit voir mes propres besoins, parce que j'avais besoin de Lui pour me guérir. Je n'avais personne pour prier pour moi, et je ne peux même pas dire que j'étais Chrétien, au sens où il faut l'entendre. J'appartenais à une Eglise Méthodiste, mais j'avais vu Dieu guérir quelqu'un qui m'était très cher et très proche. Un jour, j'étais assis seul, et je dis à Dieu : "Seigneur, j'en ai fini avec les docteurs et avec le diable. J'en ai fini avec le monde et avec la chair ! A partir de ce jour, je m'appuie uniquement sur le bras de Dieu !" Je me consacrai entièrement au Seigneur, et le Dieu Tout-puissant, au même moment, accepta ma consécration, bien qu'il n'y ait eu aucun signe d'amélioration ou de guérison. Cette maladie dont j'étais affligé depuis près de neuf ans, et qui m'avait presque conduit à la mort, disparut complètement ! Il s'agissait d'une constipation chronique. Je prenais jusqu'à cent grammes d'huile de castor à la fois, trois fois par semaine.

Le terrain de la force et de la victoire est celui de notre consécration à Dieu. C'est quand quelqu'un serre les dents et dit : "J'irai jusqu'au bout avec Dieu !" C'est alors que la victoire vient ! Toutes ces hésitations des Chrétiens me font penser à cette vieille Irlandaise qui était sur un bateau pendant une tempête, et qui disait : "Oh, mon Bon Dieu !" quand le bateau penchait d'un côté, puis, quand le bateau plongeait de l'autre côté, disait : "Oh ! Mon bon diable !" Quand quelqu'un lui demanda pourquoi elle disait cela, elle répondit : "Eh bien, qui peut me dire dans quels bras je vais finir par tomber ?"

Que le Seigneur réveille notre âme et nous fasse sortir de cet état de mollesse et d'hésitations ! Qu'Il nous mène au point où nous allons nous consacrer entièrement au Dieu Tout-puissant, une fois pour toutes et pour toujours, pour toute la vie et jusqu'à la mort !

Certains nous disent, comme cette chère personne qui nous a fait savoir hier soir, pendant la réunion : "Je suis très malade, et si je ne guéris pas, il va falloir que je fasse quelque chose !" Bien sûr, vous pouvez faire quelque chose ! Vous pouvez mourir ! Vous devriez préférer mourir, plutôt que d'insulter et de renier le Seigneur Jésus-Christ, en Lui tournant le dos ! Vous direz peut-être : "Mais je ne peux pas mourir !" Si, vous le pouvez, si vous n'êtes pas un lâche. Mais il y a une chose que vous ne pouvez pas faire, c'est pécher ! Car c'est un péché que de consacrer votre corps au Seigneur Jésus-Christ, puis de courir ensuite chez le docteur. C'est tout autant un péché que de commettre l'adultère, ou tout autre péché ! C'est une violation de votre consécration complète au Seigneur !

Faites votre consécration à Dieu, tenez-vous-y, vivez dans cette consécration, et acceptez même de mourir à cause de votre consécration ! C'est alors que vous allez grandir dans le Seigneur. C'est alors que votre foi sera assez forte pour recevoir des exaucements à vos prières !

Personne, même s'il a un ministère de guérison, ne pourrait prier pour tous les malades. Ils sont trop nombreux. Prenez par exemple une église comme celle-ci. Si tous ceux qui ont mal à l'estomac venaient vous demander de prier pour eux, vous n'auriez plus le temps de faire rien d'autre ! Dieu veut donc que vous grandissiez en Lui, pour que chacun puisse obtenir des exaucements pour lui-même. Bien sûr, s'il y avait quelque chose de très grave et que votre foi était à plat, vous devriez confesser vos péchés les uns aux autres et demander à d'autres Chrétiens de prier pour vous. Dans les cas les plus graves, vous devriez appeler les anciens de l'église. Voilà quelle est la pensée du Seigneur.

Dans 1 Corinthiens 12, Paul énumère les neuf dons du Saint-Esprit :

"En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d'opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l'interprétation des langues" (1 Cor. 12 : 8-10).

Dieu donne à certains membres de l'Eglise certains dons et certaines capacités. Mais je voudrais vous laisser une pensée. Si nous lisons l'épître aux Ephésiens, nous voyons un ordre différent. Nous ne voyons plus énumérer les dons spirituels, mais ce sont des individus qui sont donnés à l'Eglise. Ce sont des hommes auxquels Dieu a confié des ministères précis.

Dans l'Eglise de Jésus-Christ, il ne suffit pas qu'il existe des dons, mais il faut aussi la foi pour les exercer. Ils existent bien, s'ils peuvent se développer, et ils se manifestent quand votre cœur est assez actif pour les employer. Vous pouvez recevoir des dons spirituels qui viennent bien du Ciel, mais si la foi, dans votre cœur, n'est pas active, vous ne pouvez pas les manifester.

Il n'existe qu'une seule prière qui puisse être exaucée. Dieu n'exauce pas n'importe quelle prière, mais Il exauce la prière de la foi ! C'est la prière de la foi qui guérit la malade. La prière de la foi ne s'accompagne pas nécessairement de beaucoup de bruit. La prière de la foi implique une consécration intelligente au Seigneur. Vos pensées et votre cœur doivent être fondés sur Dieu, et vous devez marcher en Dieu. Cela signifie que vous êtes prêt à mourir plutôt que d'aller chercher du secours auprès de quelqu'un d'autre que Dieu. C'est cela, une réelle prière de la foi. C'est cela, la prière persévérante. C'est cela, la prière victorieuse ! Que Dieu soit béni !

Ainsi, dans l'épître aux Ephésiens, Dieu nous dit qu'Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, comme évangélistes, comme pasteurs et enseignants. Ici, les dons de Dieu sont des hommes, et non des dons spirituels, comme ceux qui sont mentionnés dans l'épître aux Corinthiens. Ces hommes sont les dons de Dieu à l'Eglise, jusqu'au moment où tous les Chrétiens, qui composent le Corps de Christ, seront conduits dans l'unité de la foi, à la ressemblance de Jésus-Christ, à la mesure de la stature parfaite du Fils de Dieu. Jusqu'à ce que tous y soient parvenus ! Il ne s'agit pas de deux ou trois ! Béni soit Son précieux Nom !

Tout cela doit vous démontrer à quel point nous sommes loin de l'idéal de l'Evangile ! Nous sommes bien loin de cet idéal ! Il y a quelques années, au moment où le Baptême dans le Saint-Esprit était répandu sur le monde, beaucoup pensaient que nous formions le petit troupeau qui devait constituer l'Epouse de Christ qui devait partir avec Lui à Son retour. Mais, très vite, il devint de plus en plus clair, pour ceux qui étudiaient la Parole, qu'il n'existait pratiquement pas de véritable Corps de Christ. Dans le Corps de Christ, dont les membres sont appelés par Dieu, tous sont un seul esprit, et dans une seule espérance de leur appel. Que Dieu soit béni ! Avec un seul Seigneur, une seule foi, et un seul baptême. C'est cela, le Corps de Christ ! Tout le reste découle de l'existence de ce Corps, de l'Epouse.

Aujourd'hui, Dieu est en train de former ce Corps. Et ce Corps de Christ, unifié et en ordre, Il veut Le manifester aujourd'hui. C'est pour cela qu'Il a donné les neuf dons spirituels, ainsi que les cinq ministères : "pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ" (Ephésiens 4 : 12-13).

Pour revenir à la guérison divine, il ne s'agit pas d'un sujet difficile. Il ne faut pas plus de foi pour être guéri de nos maladies qu'il n'en faut pour être sauvé de nos péchés ! La seule différence réside dans notre conscience : vous saviez que seul Dieu pouvait vous donner le pardon de vos péchés. Vous étiez assez sensé pour savoir que ce n'était pas le diable qui pouvait vous pardonner ! Il fallait que vous obteniez votre pardon du Seigneur.

Mais quand votre corps est malade, à cause de votre éducation, vous pensez que vous avez la permission d'aller voir un docteur, ou encore un sorcier du diable. Sachez que vous offensez tout autant le Seigneur en allant consulter un sorcier du diable qu'en allant consulter un médecin des hommes ! Le Chrétien est un dans son esprit, son âme et son corps. Un vrai Chrétien a consacré entièrement tout son être entre les mains du Dieu vivant. Il s'est consacré pleinement à Jésus, d'une manière aussi totale et complète que Jésus Lui-même S'est consacré à Son Père, le jour où Il fut baptisé dans le Jourdain. Il S'est consacré complètement, en toute justice, pour accomplir tout ce qui était juste, pour faire la volonté de Dieu, jusqu'au bout et pour toujours. Que Son Nom soit béni !

La Parole de Dieu dit certaines choses qui sont très frappantes dans ce domaine. Ecoutez ce que dit la Parole de Dieu : "Ainsi parle l'Eternel : Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de l'Eternel !" (Jérémie 17 : 5). Dans le deuxième livre des Chroniques, il nous est donné le remarquable exemple d'Asa, le roi de Juda, qui avait fait confiance à Dieu quand il avait été attaqué par de grandes armées ennemies. Il s'était mis à genoux, et avait dit :

"Eternel, toi seul peux venir en aide au faible comme au fort : viens à notre aide, Eternel, notre Dieu ! car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Eternel, tu es notre Dieu : que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi !" (2 Chro. 14 : 11).

Avec une petite troupe d'hommes, les enfants de Juda ont vaincu une grande multitude.

Mais, plus tard, Asa fut malade des pieds. La Parole nous dit que la maladie devint excessivement grave. Toutefois, dans sa maladie, Asa ne fit pas confiance au Seigneur, mais il se confia dans les médecins, et il mourut. Son attitude est considérée comme une offense à Dieu, parce qu'il ne fit pas confiance au Seigneur dans sa maladie des pieds, mais il rechercha l'aide des médecins (2 Chro. 16 : 12).

Quelqu'un pourrait me dire : "D'accord ! Je me consacrerai au Seigneur et, bien entendu, je n'aurai plus jamais aucun mal à l'estomac. Dieu me gardera !" Peut-être, si votre foi en Dieu est assez forte pour cela. Mais peut-être pas, si ce n'est pas le cas ! Mais il y a une chose qui doit rester constante, c'est votre consécration à Dieu ! Si votre foi vacille, cela ne doit rien changer à votre consécration ! Elle doit rester la même ! Si vous n'obtenez pas d'exaucement à votre prière, vous restez consacré à Dieu de la même manière. Et si le Dieu Tout-puissant laisse le diable vous étriller presque jusqu'à la mort pendant une semaine ou deux, ou plus longtemps, acceptez-le, jusqu'à ce que le Seigneur vous débarrasse de tout ce qui peut être tordu dans votre vie, et que votre foi reprenne le dessus victorieusement. Alors, vous aurez appris l'obéissance à Dieu, par les choses que vous aurez souffertes. C'est le seul chemin !

Certains passent leur temps à maudire le diable. Mais ce sont les voies du diable ! Il y a quelque chose de tordu dans votre âme, de la fierté dans votre cœur ! Vous vous coupez de Dieu et vous vous livrez entre les mains du diable ! La meilleure chose qui puisse vous arriver, et qui peut vous faire réfléchir, c'est ce que j'ai dit un jour à l'un de mes fils. Je lui ai dit : "Jeune homme, continue à marcher dans le chemin que tu as choisi, jusqu'à ce que tu te cognes la tête contre le mur !" Quand cela lui est arrivé, et qu'il se trouvait tout près de la mort, il fut bien heureux de revenir à son vieux papa pour recevoir de l'aide !

Nous croyons bien connaître la Parole de Dieu, et nous nous disons, dans notre cœur orgueilleux : "Nous avons été baptisés dans le Saint-Esprit !", et beaucoup d'autres choses semblables. Mais c'est une offense absolue contre Dieu, et le Seigneur doit retirer Ses mains et vous laisser aller, comme dans le cas de mon fils. C'est alors que vous serez frappé par une bonne vieille maladie, et que vous vous agiterez, que vous ragerez et que vous crierez, jusqu'à ce que vous vous mettiez en règle avec Dieu et que vous ouvriez votre cœur à Dieu. Alors le Seigneur chassera le destructeur, et Il ôtera le mal. Que Dieu soit béni !

J'ai été membre d'une église où le simple fait d'aller consulter un médecin ou de prendre un médicament était considéré comme aussi grave que le fait d'aller consulter le diable ! Les Chrétiens qui allaient voir un docteur étaient mis au même niveau que les adultères et les voleurs. Ils avaient parfaitement raison ! C'est conforme à la Parole de Dieu ! Ce que Jésus exige, c'est une consécration totale de votre être entier, de votre esprit, de votre âme et de votre corps. Voilà ce que Jésus demande, et c'est la seule place qu'il vaille la peine d'occuper, que Dieu soit béni !

Nous sommes toujours prêts à parler du Christ Tout-puissant, et à proclamer bien haut tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il peut faire, etc… Mais dès que nous avons le moindre mal à l'estomac, nous courons chez le docteur pour avoir un médicament, donnant ainsi une gifle au Tout-puissant Christ !

Bien-aimés, écoutez-moi ! S'il y a dans ce monde un peuple qui devrait être enseigné par Dieu, qui devrait marcher avec Dieu, et qui devrait être consacré à la volonté de Dieu, c'est bien le peuple chrétien, surtout ceux qui sont baptisés dans le Saint-Esprit ! Un Chrétien ne devrait même pas mentionner ces choses dans une réunion de l'Eglise. Car notre consécration au Seigneur, dès le premier jour de notre conversion, devrait être tellement complète, que l'idée même de nous confier à un homme pour régler nos problèmes devrait être considérée comme parfaitement insultante pour le Seigneur. Et si nous voyons notre frère ou notre sœur s'affaiblir spirituellement, au point de tomber entre les mains des hommes, nous devrions prier pour eux, leur manifester de l'amour, de la foi et de la sympathie pour les soutenir, exactement comme s'ils avaient à nouveau chuté dans l'alcoolisme.

Il est aussi grave pour un Chrétien de prendre des médicaments que pour un ivrogne de boire du whisky ! Bien-aimés, ne réalisez-vous pas quel est le merveilleux avantage qui est le nôtre, à nous Chrétiens, d'avoir été complètement libérés de toute dépendance des hommes et du bras de la chair ? Vous avez été définitivement coupés du monde, de la chair et du diable. Que Dieu soit béni !

En Afrique, j'avais un ami qui était très déprimé, parce qu'il n'arrivait pas à apprendre à nager. Un jour, il but un coup de trop, et tomba dans la mer, sur les quais du port du Cap, dans une eau très profonde. Je vous garantis qu'après cela, il savait parfaitement nager !

Ne comprenez-vous pas, bien-aimés, que vous n'aurez jamais foi en Dieu, dans ce monde, tant que vous ne vous serez pas pleinement engagés en Dieu, tant que vous ne vous serez pas entièrement consacrés à Dieu, sans plus vous préoccuper de vivre ou de mourir ? J'appartiens à Dieu et j'en ai fini avec l'homme ! J'en ai fini de m'appuyer sur le bras de l'homme !

Je sais de quoi je parle. J'avais sept enfants à l'époque. Ils sont tous nés sans médecins. L'autre soir, un cher frère nous a dit que Dieu avait écarté la maladie de son foyer. Mais il n'en a pas été de même dans mon foyer ! Tout ce que le diable a pu nous envoyer comme maladies, dans notre famille, il l'a fait, que ce soit la pneumonie, la variole, la typhoïde, et même un accident de tir. Dieu a permis que nous soyons éprouvés sur toute la ligne !

C'est une chose de vous mettre à genoux et de dire à Dieu que vous Lui consacrez votre corps, votre âme et votre esprit. Mais c'est une tout autre chose de vous tenir près de votre bébé, jusqu'à ce que vous l'entendiez agoniser ! C'est tout autre chose que de lui fermer les yeux après sa mort, s'il faut aller jusque là ! Mais je suis décidé à ne pas trahir mon Seigneur ! Voilà la formation qui a été la mienne ! Voilà la pureté de foi que mon cœur désire !

Peut-être que, dans une autre génération, nous verrons une multitude de Chrétiens qui seront forts en Dieu comme des géants, et peut-être verrons-nous se manifester des fils de Dieu qui gagneront le monde pour Dieu et couronneront Christ comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs !

Je ne prêche pas aux autres ce que je n'ai pas vécu moi-même. Je vous assure que le Seigneur m'a fait passer par le creuset ! Il m'est arrivé d'avoir un rhumatisme inflammatoire, et j'ai souffert pendant neuf mois. Je peux dire que j'ai souffert ! Mais j'ai serré les dents et j'ai dit : "Toi, le diable, tu ne réussiras pas à me clouer au lit ! Je refuse d'y aller !" Je me traînais à la maison et je criais de douleur quand je me mettais au lit. A la fin des neuf mois, Dieu avait travaillé dans mon cœur. Je savais que si je devais en mourir, le diable ne réussirait pas à me faire prendre le moindre médicament ! Un jour, j'ai senti dans mon esprit que j'avais besoin d'aide. Là où j'étais, il n'y avait personne pour prier pour moi. Alors j'ai pris le train, et je suis allé voir Alexander Dowie à Chicago. Quand je suis arrivé, il y avait plein de monde. La foule était si dense que je ne pouvais même pas voir par la porte ce qui se passait à l'intérieur. Des gens continuaient à arriver, mais ne pouvaient pas entrer. Finalement un homme âgé, qui devait être un ancien, s'approcha et pria pour nous dehors. Au moment où il a prié, je fus complètement guéri, de la tête aux pieds ! Des années plus tard, cet homme me dit que ma guérison avait été la seule dont il avait entendu parler ce jour-là.

Je me suis souvent demandé si la puissance divine est passée par ce vieux frère ou non, mais Dieu a répondu à ma foi. Ne voyez-vous pas que votre consécration à Dieu signifie réellement quelque chose ? Je vous le dis, cela veut probablement dire que vous aurez à souffrir certaines choses un jour ou l'autre. Mais c'est le chemin qui mène à la pureté et à la vérité ! C'est sur ce chemin que vous pourrez regarder tout homme en face, et dire : "Je ne m'appuie plus sur le bras de la chair, je marche sur le chemin de Dieu !"

Dans ces derniers temps, nous formons un peuple tellement faible et chancelant ! Dieu S'efforce de remettre en place notre colonne vertébrale ! Nous nous faisons baptiser, mais, une semaine plus tard, nous commençons à faire n'importe quoi. Aux temps apostoliques, quand les Chrétiens se faisaient baptiser, un officier Romain notait leurs noms et envoyait les informations à Rome. On leur enlevait aussitôt leur citoyenneté romaine, ils n'étaient plus protégés par le gouvernement romain, on leur confisquait leurs biens, et on les laissait en proie à l'avarice de la populace, mais ils acceptaient quand même de se faire baptiser. Que Dieu soit béni !

Je vous le dis, c'est parce qu'ils étaient de cette trempe que trente millions d'entre eux ont donné leur vie à Dieu dans les quatre premiers siècles, et qu'ils ont été éliminés de cette terre d'une manière ou d'une autre. Trente millions d'entre eux ! A cette époque, on pouvait vraiment parler de courage chrétien et de vraie consécration à Dieu ! Qu'ils soient plongés dans la pauvreté et dans la mort ou jetés en prison, qu'ils soient malades ou qu'ils aient n'importe quel autre problème, c'était des moyens que Dieu choisissait pour éprouver leur consécration. Je vous garantis que Dieu saura répondre à une telle consécration ! S'ils vivaient, tant mieux, et s'ils mouraient, tant mieux aussi ! Ils appartenaient à Dieu, et, depuis ce temps, depuis 1400 ans, le monde regarde avec fierté à tous ces gens qui se sont ainsi donnés au Seigneur Dieu. Ils ont imprimé leur caractère sur le monde chrétien. Que Dieu soit béni !

Que Dieu soit béni, tous ces héros n'ont pas seulement vécu à cette époque reculée ! Etudiez l'histoire de l'Ecosse, des "Covenanters" ("les signataires de l'alliance", ou de l'engagement). Ils avaient conclu un engagement, par lequel ils ont affirmé : "Nous n'aurons pas d'autre Roi que Jésus !" Vous pouvez imaginer ces vieux Ecossais serrer les dents, se faire une incision, et signer cet engagement avec leur propre sang ! Trois cent mille d'entre eux donnèrent leur vie à la suite de cet engagement, et ils sont morts en proclamant : "Nous n'aurons pas d'autre Roi que Jésus !"

Maintenant, écoutez-moi ! Je vous garantis que s'il y a dans cette assemblée cinquante malades, mais qui sont consacrés à Dieu dans le même esprit et dans la même réalité, que Dieu soit béni, ils n'auront besoin de personne pour prier pour eux ! Ils guériront ! Que Dieu soit béni ! Le diable ne peut pas venir autour de vous quand votre âme est dans ces dispositions !

L'un de mes fils se mourait un jour de pneumonie. J'ai beaucoup prié pour lui, et il n'allait pas mieux. Mais, un jour que je me trouvais en pleine ville, le Seigneur me parla, et me dit : "Rentre chez toi, et confesse tes péchés à ta femme !"

J'ai répondu au Seigneur : "Je vais le faire !" Je suis allé chercher deux anciens pour m'accompagner chez moi. En marchant, je leur ai dit : "J'ai certaines choses à régler avec ma femme avant de vous laisser prier. J'ai fait toutes sortes de prières, mais Dieu ne veut rien entendre !" J'ai demandé à ma femme de m'accompagner dans une autre pièce, et je lui ai tout dit. J'ai réglé avec elle tout ce qu'il y avait à régler. Puis nous sommes allés prier pour mon fils, et il fut guéri instantanément.

Je veux vous dire une chose : quand un Chrétien n'est pas guéri, il faut en général qu'il demande au Saint-Esprit de l'aider à voir clair en lui et à bien creuser autour de lui. Et quand il aura évacué tout ce qu'il doit évacuer, il obtiendra sa guérison !

Ecoutez-moi ! La guérison nous vient directement de Dieu. Tout homme peut être un moyen par lequel Dieu travaille. Dieu est Esprit. Il a besoin de Se servir de ceux qui ont un corps. Il choisit l'homme en tant que corps. L'Eglise est Son Corps. "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple du Saint-Esprit ?" (1 Cor. 3 : 16). Mais il y a des choses qui viennent dans votre âme ou votre corps, et qui empêchent la libre circulation de l'Esprit de Dieu. Enlevez ces choses ! C'est à régler entre Dieu et vous.

Je vous le dis, quand vous réussissez à motiver des Chrétiens pour qu'ils fassent confiance à Dieu pour leur corps, aussi bien que pour leur âme, il y aura moitié moins de rétrogrades qu'il y en a aujourd'hui ! En Afrique, j'ai été membre d'un corps de cent mille Chrétiens, et je n'ai jamais entendu dire que l'un d'entre eux ait rétrogradé ! Ils ont tenu bon pour Dieu, et ils sont morts pour Dieu. A cette époque, ils n'avaient pas la moitié des connaissances que nous avons par la révélation de l'Esprit, mais ils avaient ce caractère chrétien bien trempé !

Cet après-midi, ce qui me préoccupe le plus, en ce qui concerne notre grande assemblée ici, tout autant que la guérison des corps, c'est de savoir si vous allez accepter de vous consacrer au Seigneur de cette manière ! Il peut y avoir dans cette salle des dizaines de gens qui sont très malades et qui ont besoin de Dieu. Mais, écoutez, mes bien-aimés ! Supposez que l'un de ces malades ne soit pas guéri, mais que les autres soient clairs dans leur consécration à Dieu, vous verriez une plus grande démonstration de la puissance de Dieu.

Même quand vous les guérissez, les Chrétiens qui n'ont pas ce genre de consécration sont faibles dans la foi, et retombent malades. Peu à peu, le pasteur se transforme en sorte de médecin des Chrétiens de sa petite assemblée ! Ce n'est pas ce que Dieu veut. Prenez clairement position ! Soyez clairs dans votre consécration à Dieu ! Mettez-vous tout entier pour toujours, esprit, âme et corps, entre les mains de Dieu ! Faites-le aujourd'hui, que Dieu soit béni ! Faites-le aujourd'hui !

Combien un Chrétien devrait être honteux d'avoir à se confier dans le bras de la chair, ou dans quelque flacon de médicaments qui se trouve dans sa maison ! Retournez chez vous, rassemblez toutes ces choses abominables, jetez tout cela dans les toilettes, et demandez ensuite pardon aux toilettes !

Ne me dites rien à propos de la médecine ! Il n'y a jamais eu autant de charlatanisme que dans la pratique de la médecine ! Les plus grandes sommités dans le monde médical l'ont sans cesse répété, mais le public n'y fait aucune attention.

Le Professeur Douglas McLaggen, qui détenait une chaire de jurisprudence médicale, se tint un jour devant un millier d'étudiants, au cours d'une conférence sur la Science de la Médecine, et leur dit : "Je suis un honnête homme. Je crois qu'un honnête homme est l'œuvre de Dieu la plus noble. Mais depuis le temps d'Hippocrate et de Galien, jusqu'à aujourd'hui, nous avons tâtonné dans l'obscurité, en commençant par le diagnostic jusqu'à …" (illisible dans le texte). Sir Ashely Cooper, qui fut le médecin de la Reine Victoria pendant vingt-cinq ans, et qui était le plus grand médecin de la Grande-Bretagne, a dit : "La Science de la Médecine n'est fondée que sur des conjectures, et a progressé par le meurtre !" Le Docteur Magendie, de Paris, qui avait conçu le meilleur système de diagnostic dans le monde, a dit : "Nous captivons l'attention de nos patients avec notre médecine, mais c'est la nature qui intervient pour donner la guérison !" Mais vous ne pouvez pas dire cela à un médecin Américain de troisième zone !

Et pourtant, le monde Chrétien tourne le dos au Fils de Dieu, pour se confier entre les mains des hommes ! Jamais personne, tant qu'il y aura des hommes, ne réduira le sujet de la médecine à une Science ! Jamais deux doses identiques de médicament ne produiront exactement le même résultat dans votre propre corps ! Prenez une dose aujourd'hui, et prenez la même le lendemain, et vous aurez un effet différent d'un jour sur l'autre !

Tout cela peut être très bien pour le monde. Ceux qui ne sont pas Chrétiens ont besoin d'un médecin ou d'un autre. Mais cela n'est plus possible pour le Chrétien ! Dieu nous a enlevé ce privilège il y a très longtemps ! Que Dieu soit béni ! "Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'église !" Voilà le seul privilège que la Parole de Dieu lui laisse ! En matière de guérison divine, c'est la voie de Dieu ! Que Dieu soit béni !

Que le Seigneur soit béni, je vous le dis, il me tarde de voir le jour où se lèvera une grande compagnie d'hommes et de femmes dans ce monde, qui se tiendront sur ce terrain, par la puissance du Dieu vivant, qui auront pris un engagement clair comme le cristal, et qui auront complètement coupé les ponts avec le monde, la chair et le diable ! C'est tout à fait la caractéristique de l'Eglise de Philadelphie.

Dieu m'a permis de voir de mes yeux toutes sortes de guérisons, dans tous les domaines possibles. Je les ai vues venir comme des éclairs. J'ai vu le Saint-Esprit jaillir comme un éclair dans toute la salle, chassant les démons et guérissant les malades. C'était vraiment comme un éclair ! J'ai vu aussi Dieu venir comme un tendre bourgeon, quand personne ne savait qu'Il était là, et les malades ont été aussi guéris. J'ai vu, dans d'autres réunions, des malades guéris de cancers qui s'évanouissaient, ou de varices qui disparaissaient. Personne n'avait prié pour ces malades. Ils se sont simplement remis entre les mains de Dieu. Et cela avait suffi.

Personne ne peut décrire de quelle manière fonctionne la foi dans un cœur humain. Mais il y a quelque chose dont nous sommes certains. C'est que, quand nous avons décidé d'abandonner toute forme d'aide humaine, nous n'avons jamais été déçus par le Seigneur Jésus-Christ. Quand il y a eu des échecs, ce furent nos échecs, jamais ceux de Dieu ! Que Dieu soit béni !